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  • Malgré son succès, le restaurant « L’Échappée Belle » de Lanaye, à Visé, fermera le week-end dès le 1er janvier 2024 : « Il y a aujourd’hui comme quelque chose qui coince ! »

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    Malgré le succès, le restaurant « L’Échappée Belle » à Lanaye sera fermé les week-ends dès le 1er janvier 2024. Un menu gastronomique et des événements seront organisés chaque deuxième samedi du mois.

    À Lanaye, le restaurant « L’Échappée Belle », rue de Lanaye, fonctionne très bien depuis son ouverture il y a sept ans. Il dispose de 30 places en intérieur et de 30 places sur une des plus belles terrasses de la région. Une initiative de Grégory Laeremans, désigné meilleur jeune chef en 2011 par Gault et Millau en Corse, qui travaille en cuisine tous les week-ends depuis 25 ans !

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    « C’était normal pour moi de travailler aussi les week-ends derrière les fourneaux. La passion a été un moteur et le sera toujours. Mais il y a aujourd’hui comme quelque chose qui coince ! Depuis dix ans, le secteur de l’Horeca est de plus en plus compliqué à penser sur du long terme. Et que restera-t-il dans dix ans ? », se demande Grégory Laeremans.

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    « En dix ans, nous avons eu la boîte noire et ce sentiment de la chasse aux sorcières, les grandes distributions qui facilitent la vie au secteur avec des produits de moindre qualité et ces sites de cotations (Trip Advisor…) qui peuvent détruire la réputation d’un restaurant et le travail de toute une équipe en un clic ! Sans parler des « no show » (réserver et ne pas se présenter au restaurant) qui détruisent littéralement le chiffre d’affaires d’un établissement. Par semaine, j’ai dix à quinze personnes qui réservent et ne viennent pas ! Cela représente environ 10 % des réservations ! », regrette le patron visétois.

    Passé à travers les gouttes

    « En 2020, il y a eu le Covid avec ses fermetures et qui a mis en lumière les contrats mal ficelés par les patrons qui ont laissé leur personnel sur le bord de la route. J’avais eu la chance de débuter les livraisons juste avant le Covid. Et la reprise, après le Covid, a été plus compliquée suite à une énorme pénurie de personnel qui a souvent changé de voie pour un emploi plus stable. J’ai la chance d’avoir du personnel fidèle, dont mon second qui est présent depuis cinq ans », avoue Grégory.

    « Il y a eu ensuite la crise énergétique qui a entraîné une diminution considérable des marges (l’essence est toujours à 2€ le litre). J’ai la chance que mon restaurant est dans ma maison et j’ai des panneaux photovoltaïques. Puis il y a eu une inflation démesurée des produits (farine, crémerie, personnel, poissons). Heureusement, je travaille en circuit court. Mais par exemple, le prix des poissons a doublé et là je n’ai rien su faire. Sans compter les taxes. On se demande de plus en plus pourquoi on se lève le matin », avoue-t-il encore.

    Il y a de plus en plus de fermetures (faillites, manque de personnel…) de restaurants, d’établissements non repris et de moins en moins de nouveautés. « Le métier n’attire plus les jeunes et les écoles d’hôtellerie se vident de plus en plus. Ne serait-il donc pas temps de repenser ce métier autrement aujourd’hui ? », se demande Grégory.

    Fermeture le week-end dès le 1er janvier

    « Nous avons décidé, Camille et moi, de continuer différemment, pour un mieux. Dès le 1er janvier 2024, nous fermerons les week-ends pour que le personnel retrouve une vie de famille et pour nous recentrer par rapport à nos besoins. Nous serons bientôt parents pour la deuxième fois (Mia aura un petit frère) et pour allier notre vie de famille et notre passion, nous serons ouverts du mardi au vendredi, les midis et les soirs. Cette décision n’a pas été facile à prendre mais a été mûrement réfléchie », conclut Grégory.

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