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Presse

  • Message du Secrétaire général 2024

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    Le monde traverse une situation d’urgence environnementale sans précédent qui menace l’existence même de la génération actuelle et des générations futures.

    Il faut que tout le monde le sache, et les journalistes et professionnels des médias ont un rôle clé à jouer à cet égard, en informant et en éduquant.

    Les médias locaux, nationaux et internationaux peuvent placer la crise climatique, la perte de biodiversité et l’injustice environnementale sous les feux de l’actualité.

    Grâce à ce travail, les gens finissent par comprendre la situation critique que connaît notre planète, se mobilisent et ont les moyens d’agir en faveur du changement.

    Les professionnels des médias montrent également la dégradation de l’environnement. Et face au vandalisme environnemental, ils apportent des preuves qui permettent d’amener les responsables à rendre compte de leurs actes.

    Il n’est pas surprenant que des personnes, des entreprises et des institutions puissantes ne reculent devant rien pour empêcher les journalistes de l’environnement de faire leur travail.

    La liberté des médias est attaquée de toutes parts. Et le journalisme de l’environnement est une profession de plus en plus dangereuse.

    Des dizaines de journalistes qui couvraient des sujets tels que l’exploitation minière ou forestière illicite, le braconnage ou d’autres problèmes environnementaux ont été tués au cours des dernières décennies.

    Dans la grande majorité des cas, personne n’a eu à rendre de comptes.

    L’UNESCO signale que quelque 750 journalistes ou organes d’information traitant les questions environnementales ont été attaqués ces quinze dernières années. Et la fréquence de ces attaques va croissant.

    Il y a aussi les actions en justice, qui sont utilisées pour censurer, réduire au silence, arrêter et harceler ces journalistes, tandis les propagateurs de fausses informations sur le climat, qui sont aujourd’hui légion, ne cessent de battre en brèche des solutions qui ont fait leurs preuves, notamment les énergies renouvelables.

    Mais les journalistes de l’environnement ne sont pas les seuls à être en danger.

    Partout dans le monde, des professionnels des médias risquent leur vie pour tenter de nous informer sur tous les sujets, de la guerre à la démocratie.

    Je suis choqué et consterné par le nombre de journalistes qui ont été tués lors des opérations militaires menées par Israël à Gaza.

    L’Organisation des Nations Unies salue le travail extrêmement précieux qu’accomplissent les journalistes et les professionnels des médias pour que le public soit informé et mobilisé.

    Sans faits, nous ne pouvons lutter contre la mésinformation et la désinformation. Sans obligation de rendre des comptes, nous n’aurons pas de politiques solides.

    Sans liberté de la presse, nous n’aurons aucune liberté.

    La liberté de la presse n’est pas un choix, c’est une nécessité.

    Notre Journée mondiale de la liberté de la presse est très importante. Je demande donc aux gouvernements, au secteur privé et à la société civile de se joindre à nous à l’heure où nous réaffirmons notre engagement à protéger la liberté de la presse et les droits des journalistes et des professionnels des médias partout dans le monde.

     

    Antonio Guterres

    Secrétaire Général de l'ONU

  • Bulgarie : RSF appelle la justice à abandonner les procédures-bâillons ciblant des journalistes d’investigation

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    Reporters sans frontières (RSF) dénonce le harcèlement judiciaire dont font l’objet deux journalistes d’investigation bulgares et appelle le nouveau gouvernement à adopter une législation à même de protéger les journalistes face aux procédures-bâillons. 

    La rédactrice en chef du site d’information indépendant Mediapool,  Stoyana Georgieva, ainsi qu’un journaliste qui travaillait anciennement pour ce média, Boris Mitov ont été condamnés juste avant Noël par le tribunal de Sofia à s’acquitter conjointement d’une somme de 67 000 leva (environ 34 000 euros). Ce montant exorbitant leur a été réclamé pour avoir publié en février 2018 quatre articles contenant des “allégations diffamatoires” à l’encontre de l’ex-président dudit tribunal, Svetlin Mihailov alors que celui-ci postulait pour un second mandat. Pourtant, selon les avocats des journalistes mis en cause, les articles en question, qui évoquent la fortune considérable de Mihailov ou encore certains de ses verdicts controversés, ne font que mentionner plusieurs enquêtes déjà connues du grand public, qui n’ont jamais été démenties. Les journalistes ont, depuis, fait appel de cette décision. 

    D’autres éléments conduisent à douter de l’impartialité de la juge chargée de l’affaire, Daniela Popova. Celle-ci a en effet repris le dossier deux mois seulement avant de statuer, succédant à une magistrate qui avait déjà connaissance du dossier depuis près d’un an. Une décision qui semble avoir été prise dans la hâte et qui ne fait nullement mention du fait que le plaignant soit une figure publique, de surcroît l’ancien président du tribunal. Popova n’y précise pas quels extraits des articles en question elle juge “indécents, vulgaires et cyniques” et a refusé de commenter toutes les objections de la défense, qu’elle a systématiquement rejetées lors du procès. Enfin, il apparaît que cette dernière a été élue présidente de l’Association des juges bulgares (BAS) en juillet 2021, une organisation proche du pouvoir dont est justement membre Svetlin Mihailov. Ces éléments, troublants, laissent envisager que les intérêts personnels du plaignant ont été privilégiés par rapport à la liberté d’expression des reporters de Mediapool.

    “Ce verdict-bâillon peut créer un dangereux précédent pour la liberté de la presse en Bulgarie, alerte le responsable du bureau UE/Balkans de RSF, Pavol Szalai. Le montant disproportionné des dommages et intérêts réclamés aux journalistes peut avoir un effet dissuasif sur les médias qui couvrent les sujets d’intérêt général. RSF exhorte la Cour d’appel de Sofia à annuler la décision de première instance. En parallèle, nous appelons le gouvernement à prendre des dispositions concrètes pour que les procédures judiciaires abusives ne puissent plus museler la liberté de la presse dans le pays.”

    Plus tôt en décembre, une plainte pour diffamation avait été déposée par la compagnie d’investissement Eurohold contre le journal d’investigation numérique Bivol, qui avait enquêté à plusieurs reprises sur ses méthodes de financement controversées, en particulier lors de la conclusion d’un accord avec une grande entreprise de distribution d’électricité bulgare. L’enquête n’en est qu’à ses débuts mais le faramineux montant des dommages et intérêts demandés - l’équivalent de 500 000 euros - représenterait une menace existentielle pour Bivol si le journal devait être condamné. Alexander Kashumov, avocat du média, affirme qu’il s’agit d’une somme sans précédent par rapport aux normes bulgares, créant “des conditions de censure”, en contradiction complète avec les “standards établis en Europe en matière de liberté d’expression”.

    RSF exhorte la nouvelle coalition, au pouvoir depuis décembre 2021, à contrecarrer le recours fréquent aux procédures-bâillons, ou SLAPPs (Strategic Lawsuit Against Public Participation), qui visent à limiter la liberté d’expression en entraînant des médias ou des particuliers dans des procédures coûteuses dont ils ne peuvent en général assumer les frais. Le gouvernement doit se saisir des recommandations concrètes formulées par RSF en mars 2021 pour protéger la liberté de la presse en Bulgarie, en encourageant par exemple citoyens, entrepreneurs et autorités publiques à soumettre leurs recours à la Commission éthique des médias du pays, de façon à créer une alternative efficace aux plaintes pour diffamation qui servent souvent d’alibi aux  procédures-bâillon. Par ailleurs, RSF préconise au gouvernement bulgare d'œuvrer afin qu’une législation nationale et européenne forte soit adoptée pour compléter ces recommandations et ainsi protéger les journalistes contre les SLAPPs. 

    Située à la 112e place sur 180, la Bulgarie est le membre de l'Union européenne le plus mal positionné au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2021. 

    REPORTERS SANS FRONTIÈRESREPORTERS WITHOUT BORDERS

    Pavol SZALAI @pavolszalaiResponsable du bureau Union européenne/BalkansHead of European Union & Balkans Desk

  • Benjamin Maréchal quitte la RTBF et rejoint… Sudinfo: «J’avais besoin d’un nouveau challenge»

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    « Je ne veux pas faire la même chose ailleurs, j’avais besoin d’un nouveau challenge professionnel et personnel qui me bouscule un peu. Pendant 20 ans, j’ai beaucoup appris à la RTBF, j’ai ri, j’ai pleuré. Quitter des amis ne sera pas émotionnellement facile. »

    Il y a 20 ans, il entrait à la RTBF. L’animateur et journaliste la quittera dans quelques semaines pour rejoindre notre groupe où son indéniable connaissance des médias lui permettra de relever les nouveaux défis digitaux de Sudinfo.

    Benjamin Maréchal, c’est l’homme de toutes les surprises… de tous les défis aussi. Grande nouvelle dans le monde des médias, Il quitte donc Reyers pour rejoindre une autre famille, celle de Sudinfo (La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province, Nord-Eclair, La Capitale et Sudinfo.be).

    Derrière lui, il laisse sa casquette d’animateur. Mais il embarque celle de journaliste qu’il porte depuis le début des années 2000. Homme de radio, d’abord, avant de devenir une vedette de la télé, le grand Maréchal (il approche des 2 mètres) s’est fait repérer, pendant ses études à l’UCL, par… Bel RTL. Il passe plusieurs mois, les week-ends, sur les ondes de la radio privée avant que feue Fréquence Wallonie Hainaut (c’était avant que VivaCité naisse) ne lui confie les commandes de sa matinale. En 2002, sa voix en impose, pas encore sa stature, ni son ton, parfois incisif. Il faudra attendre la naissance de Viva et d’une émission de débats d’actu, « C’est vous qui le dites », pour que la « Maréchal touch » s’impose. On est alors en 2008 et le talk-show radio – puis télé – en est à sa deuxième saison après son lancement par Jean-Louis Lahaye. Le rendez-vous du matin, qui permet une grande interaction avec les auditeurs devient rapidement incontournable. Mais le journaliste bruxellois est lui en passe de devenir l’homme du matin. Le succès de « C’est vous qui le dites » fait des petits : le concept du « 8/9 » (en radio et télé) voit le jour avec Benjamin Maréchal en chef de bande. Dix ans plus tard, le rendez-vous, désormais piloté par Cyril Detaeye, est toujours numéro un le matin.

    En bon hyperactif, devenu père de famille – Harry naît à l’été 2017 –, le journaliste veut relever de nouveaux défis au sein du service public. Il débarque là où on ne l’attend pas : aux commandes en télé et radio de « On n’est pas des pigeons ». Trois ans plus tard, mission accomplie : « Je pars apaisé, l’émission se porte bien » dit-il.

    Car voilà, cette fois, il ne s’agit pas d’une rumeur : Benjamin Maréchal a bel et bien décidé de quitter la RTBF. Encore une fois il surprend. Encore une fois il se lance un challenge : apporter toute son expertise et son expérience pour relever les défis digitaux qui attendent notre groupe, sa nouvelle maison. Les téléspectateurs des « Pigeons », quant à eux, auront encore le temps de faire leurs adieux à Benjamin. Il reprendra bien l’antenne le 10 janvier – après une période de quarantaine et quelques congés – pour quelques semaines, avant de refermer un long chapitre. « Quitter des amis ne sera pas émotionnellement facile ».

     Par Charlotte Vanbever

  • Plus moderne et plus proche de vous: votre nouveau Sudinfo, c’est pour ce mardi matin

    Grande nouveauté dans le monde de la presse francophone. Sudpresse change d’identité et devient Sudinfo pour mieux accompagner l’évolution digitale de ses marques. Sudinfo et les titres La Meuse, La Nouvelle Gazette, La Province, Nord Eclair et La Capitale se réinventent pour offrir une expérience inédite à leurs lecteurs et internautes. Un changement qui va se traduire par une refonte des médias qui font votre quotidien : des nouveaux sites Web, une nouvelle identité graphique pour votre journal et le lancement d’une nouvelle application Sudinfo innovante pour smartphone et tablette qui vous permettra de retrouver plus simplement l’ensemble vos contenus favoris.

    « Nous voulons faciliter l’accès à nos informations et clarifier la présentation de nos différents contenus. Nous voulons également donner un coup de neuf à l’ensemble de nos marques, contenus et supports pour être davantage dans l’air du temps.», explique Vincent Brossel, directeur marketing et commercial de Sudpresse. « Nous sommes le seul groupe à disposer à la fois de rédactions et de journalistes aux quatre coins de la Wallonie et à Bruxelles. Ce qui nous permet de proposer des contenus locaux, nationaux et sportifs de qualité. Grâce à nos nouveaux supports, nos lecteurs pourront accéder plus facilement à tous ces contenus. »

    (Communiqué)

  • La Russie a émis un mandat d'arrêt contre un lanceur d'alerte qui dénonçait la torture dans les prisons

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    La Russie a émis un mandat d'arrêt contre le lanceur d'alerte à l'origine des révélations sur les tortures et viols dans les prisons russes, Sergueï Savelev. Ce dernier a demandé l'asile politique en France. 

     
    La Russie a placé sur la liste des personnes recherchées un ressortissant bélarusse ayant demandé l'asile politique en France, après avoir été à l'origine de révélations d'ampleur sur des viols et tortures systématiques dans les prisons russes.
     
    Selon une notice publiée sur le site du ministère russe de l'Intérieur, Sergueï Savelev, 31 ans, est recherché dans le cadre d'une affaire pénale, sans plus de précisions. Le jeune homme a été emprisonné sept ans et demi en Russie pour une affaire de trafic de drogues et libéré en février 2021.

    Des vidéos acquises lors de sa détention

    Lors de sa détention, sous couvert d'opération de maintenance informatique, il dit avoir téléchargé une grande quantité de vidéos montrant des mauvais traitements et des viols organisés à travers l'immense système pénitentiaire russe. 

    Début octobre, la publication d'une de ces vidéos insoutenables, celle du viol d'un détenu avec une perche dans une prison-hôpital de Saratov, a suscité un scandale en Russie. Le Kremlin a promis l'ouverture d'enquêtes sur ces dérives et au moins quatre responsables des services carcéraux ont été limogés.

    Disant toutefois craindre des représailles des autorités russes, Sergueï Savelev est arrivé la semaine dernière en France où il a demandé l'asile politique. Samedi, il a estimé qu'il était poursuivi en Russie "pour divulgation de secrets d'État".

    Un système carcéral régulièrement critiqué

    "Le pouvoir russe utilise les seules méthodes qu'il connaît et juge appropriées, la force et l'intimidation, et essaie encore de me faire taire", a-t-il affirmé dans une vidéo publiée par l'ONG Gulagu.net. Selon lui, les autorités préfèrent "perdre du temps à tenter d'étouffer la vérité" plutôt que de "réformer le système pénitentiaire" ou de "punir tous ceux impliqués dans cette usine à tortures".

    Le 17 octobre dernier, il avait expliqué avoir agi car il lui était "très difficile psychologiquement" de garder de telles horreurs pour lui.

    Le système carcéral russe est très régulièrement entaché de scandales de tortures, commises de façon quasi-institutionnalisée par des gardiens ou d'autres détenus à leurs ordres, notamment afin d'obtenir des aveux sous la contrainte.