Le 11 novembre
Ce lundi a été célébré le 95ème anniversaire de l'Armistice de la guerre 14-18. Lorsque j'étais élève à l'école primaire, lors des cérémonies, de nombreux anciens combattants de cette guerre déplorable était encore présents.
C'était donc l'anniversaire d'un événement, même s'il avait été suivi d'un 2ème conflit encore plus meurtrier, qui faisait encore partie de l'actualité.
Aujourd'hui, nous sommes à une période intermédiaire. Il n'y a plus d'anciens combattants encore en vie mais beaucoup parmi nous ont connu des parents et des amis qui ont participé à la défense de la Belgique à tout le moins qui ont vécu ces événements dramatiques. Rappelons que la Belgique était neutre et que le Roi et le parlement ont simplement voulu défendre cette neutralité face aux Allemands qui voulaient traverser notre pays pour des raisons stratégiques. On peut imaginer qu'une réponse négative aurait été opposée à la France si celle-ci avait voulu réaliser la même opération.
On aperçoit donc qu'au-delà d'événements qui nous touchent dans nos affections, la guerre 14-18 est entrée dans l'histoire plus tout à fait récente.
Dans quelques dizaines d'années, elle sera un événement historique comme la bataille de Waterloo dont on célébrera dans 2 ans le 200ème anniversaire.
Dès lors, il me semble capital que les célébrations comme celle du 100ème anniversaire du début du conflit soient en partie importante confiées à des historiens.
Rappelons en ce qui concerne Visé que le 4 août, date du début de la guerre, sera célébré: les deux premiers gendarmes belges ont été tués sur la place et des deux premiers fantassins à Devant-le-Pont.
Et bien entendu le 15 août verra Visé se pencher sur son passé de ville martyre puisque pratiquement toute la rive droite fut incendiée par l'occupant sans raison aucune: ce fut aussi le cas des villes flamandes de Louvain, Aarschot et Termonde et des villes francophones de Dinant, Tamines (Sambreville) et Andenne.
Marcel NEVEN,
Bourgmestre.