Quel vendredi soir effroyable!
23 heures! Coup de téléphone. A cette heure les communications ne sont pas anodines et ce n'est pas sans une certaine crainte que l'on décroche.
La voix du policier, je le comprends immédiatement, est empreinte d'un ton grave.
J'ai peine à concrétiser ce que j'entends. Une fusillade a éclaté à proximité du hall omnisport. Il n'y pas de morts? Je me permets d'espérer encore! Un petit garçon de 10 ans. Quelques minutes plus tard: le monsieur est également décédé et encore un plus tard: la dame qui est la marraine du petit garçon domicilié à Dolhain Limbourg est également décédée.
C'est épouvantable!
Le couple, deux Visétois, est bien connu dans notre Ville; des personnes tout à fait honorables que rien ne prédestinait à une fin pareille. La population non seulement de Visé et de la Basse-Meuse est consternée. La presse belge tant wallonne que flamande se mobilise mais des Hollandais et des Allemands accourent aussi.
Le sort, tant du petit garçon qui n'est pas connu à Visé que du couple Philippens, émeut particulièrement toutes les personnes venues aux nouvelles. Très vite, en effet, l'identité des victimes a pu être connue.
Que peut-on trouver à dire devant pareil drame? Quelles paroles consolatrices pourraient apaiser la douleur. Aucune évidemment!
Quelques jours se sont écoulés et nous sommes toujours incapables de trouver une réaction positive.
Nous avons cependant ouvert un livre de condoléances à la population. Certes, nous savons que de nos jours des moyens plus modernes d'exprimer ses réactions existent. Néanmoins, nous avons pensé que ce qui est écrit dans un tel registre est un peu plus profond. Il est à la disposition de la population dans la salle des mariages de l'Hôtel de Ville (1er étage) et il le sera encore tout au long de la semaine du 28 avril au 3 mai (jours ouvrables jusqu'à 17 heures et samedi matin).
Le bourgmestre,
Marcel NEVEN.
23 avril 2014