La pauvreté
Dans une émission de "Thalassa" concernant les Pouilles et le sud de l’Italie, je viens de voir et entendre un Italien regretter que sa famille et d’autres avaient jadis été expulsés de leurs habitations troglodytiques : les sassi de Matera. Il disait : « Nous étions pauvres mais nous ne manquions de rien. »
En réalité, ils n’avaient rien mais n’avaient besoin de rien, du moment qu’ils avaient assez à manger. Chez nous, beaucoup d’enfants nés il y a plus de 60 ans n’avaient qu’un jouet, une poupée ou un nounours, ne possédaient que quelques vêtements et une ou deux paires de chaussures. Pour s’amuser, ils utilisaient leur imagination, ils avaient des copains et jouaient dans le jardin ou dans la rue. Si certains avaient des cours après l’école, c’était des cours de musique ou de danse, ou ils allaient jouer football.
Maintenant avec le « progrès », il est nécessaire d’avoir tout : voiture, ordinateur, Smartphone, une garde-robe pleine à craquer de vêtements qu’on ne met pas, on a des tas d’activités extrascolaires, et les enfants pauvres qui n’ont pas la même chose se sentent exclus. Leurs parents sont tellement endettés par des loyers exorbitants, par des frais fixes que, quand ils ont payé leurs factures, ils n’ont plus de quoi s’acheter l’essentiel c’est-à-dire la nourriture. Il y a de quoi se poser sérieusement des questions sur l’évolution de notre société !
En cette période festive qui rime pour beaucoup d’entre nous avec dépenses et gaspillage, gardons quelques euros pour les organisations qui rassemblent des fonds pour les enfants pauvres !
C.Dethioux, vice-présidente de Culture et Action Laïque de la Basse-Meuse