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Le billet du C.A.L. Basse-Meuse

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Les clés du bonheur

Selon un récent sondage, les Belges seraient  sixièmes dans le classement des habitants les plus heureux de l’Union Européenne. Même s’il faut toujours prendre de telles enquêtes avec des pincettes, ces chiffres sont plutôt vraisemblables. En effet,  viennent en tête les pays au taux de richesse le plus élevés et en bas de classement les pays tels que la Bulgarie, la Grèce, Chypre, la Hongrie et le Portugal, pays durement frappés par la crise économique. Si l’argent ne fait pas le bonheur à lui tout seul, il y contribue fameusement. Comment être heureux quand vous devez vous demander si vous pourrez encore manger à la fin du mois ou quand vous devez choisir entre de nouvelles chaussures pour vos enfants ou de la viande au dîner ?

Difficile aussi d’être heureux si vous n’êtes pas en bonne santé et si, par-dessus le marché, vous vivez dans un pays où les bons médecins et les bons soins ne sont donnés que dans les hôpitaux privés, beaucoup plus chers.

L’argent seul n’explique pas tout, mais de nouveau, il intervient en partie quand on lit que ce sont les Belges de plus de 75 ans qui sont les moins heureux. Le bonheur est aussi lié à la situation familiale et affective ; il est plus facile d’être heureux si l’on a des projets de vie, si l’on est entouré de personnes aimantes et, malheureusement, ce n’est plus souvent le cas après 75 ans. Ce l’est encore moins si l’on n’est pas en bonne santé et si l’on a une toute petite pension. Quel est le pourcentage de personnes âgées qui peuvent se permettre une maison de repos, ou de repos et de soins, qui pourrait leur offrir un peu de loisirs et un peu de fantaisie mais dont le prix de base dépasse 1500 euros ?

Il est donc clair que la cartographie du bonheur en Europe se confond avec la situation socio-économique.

Un autre aspect de la situation m’inquiète. Les personnes démunies et en situation de souffrance sont les premières à écouter les faux fournisseurs de bonheur ; elles sont souvent celles qui tombent dans les griffes des gourous et des extrémistes qui leur promettent des paradis qui leur sont réservés.

Il n’y a pas de recette simpliste pour accéder au bonheur mais ce serait bien si nous essayions tous ensemble de nous occuper de notre famille et de nos voisins, évidemment, mais aussi de nous préoccuper des plus démunis en réclamant plus de justice sociale ici et en Europe.

 

C.Dethioux, pour Culture et Action Laïque de la Basse-Meuse.

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