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Le billet du C.A.L. Basse-Meuse

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Journalisme et investigation

Ce premier juin, nous avons accueilli notre dernier conférencier du premier semestre.

La notoriété de Monsieur Philippe Boxho a attiré 85 personnes que nous avons eu du mal à placer, mais tout le monde a enfin pu écouter cet admirable orateur nous parler d’une de ses passions : le linceul de Turin. Il reviendra en Basse-Meuse et nous nous ferons un plaisir de  vous en informer.

Il est par la suite apparu très fâché à la TV pour des faits qui se seraient, ou non, passés à l’Institut médico-légal dont il est le directeur, une affaire  sur laquelle je ne m’étendrai pas puisque je ne sais rien. Et c’est là que le bât blesse : aujourd’hui les nouvelles circulent aussi vite que l’éclair ; elles sont relayées par tous les internautes qui réagissent aussi vite, sans même se demander si la nouvelle est vraie ou pas.

Quelqu’un lance une information et aussitôt les réactions se produisent, des citoyens se mobilisent, suivent des mots d’ordre, s’indignent, à tort ou à raison. Un défi est lancé et aussitôt dans le monde, des internautes s’aspergent d’eau, sautent sur un train  sans se soucier des conséquences et sans se poser de questions. 

Que des citoyens ordinaires aient cette attitude, c’est triste mais que les journaux ou les autres  médias fassent la même chose c’est inacceptable. 

Le premier devoir du journaliste est de vérifier ses sources, d’investiguer pour savoir s’il va ou non publier telle ou telle nouvelle. Aujourd’hui les journalistes doivent suivre la course au scoop ; s’ils prennent le temps de vérifier, quelqu’un d’autre risque de diffuser la nouvelle à leur place, donc ils ne vérifient pas ou pas assez. C’est inacceptable !

Que la presse à scandales travaille ainsi, tant pis ! Elle a de nombreux lecteurs et est prête à payer des dommages et intérêts aux personnes lésées qui lui  intentent des procès (peut-être pas assez ?).  Mais la presse ordinaire se doit de suivre la déontologie évidente qui veut qu’on ne commente pas des photos qu’on n’a pas vues.

Que tout ceci ne vous empêche pas de lire votre presse locale qui vous informe de ce qui se passe en Basse-Meuse et sans laquelle vous ne pourriez pas lire cette rubrique !!!

 

 

C.Dethioux, pour Culture et Action Laïque de la Basse-Meuse

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