Ce samedi, il faudra un immense gâteau pour pouvoir y placer les 106 bougies d’Emma Wesphael. Toujours en pleine forme, elle espère encore vivre quelques années et ainsi, pourquoi pas, devenir la doyenne de notre pays.
C’est en chantant en wallon et seulement aidée d’une ergothérapeute pour marcher qu’Emma Wesphael est venue à notre rencontre pour nous narrer ce qu’elle se souvient encore de sa très longue vie. C’est le 8 août 1909, à Bellaire, qu’Emma voit le jour. Elle est la neuvième d’une fratrie de 12 ou 13 « je ne me souviens plus très bien combien on était à la maison ».
C’est à Queue-du-Bois qu’elle passera la majorité de sa vie. Son travail ? S’occuper de la maison et notamment lessiver les habits de son père et ses frères, mineurs. Elle se mariera passé ses 30 ans« Oh, j’étais déjà vieille vous savez », avec François « Un homme beaucoup plus vieux que moi »et facteur de profession. Leur mariage ne tiendra que quelques années. « Vous savez, il avait une crapaude », insiste-t-elle. « Et il s’est remarié avec elle. Elle est décédée et il est devenu veuf. Mais depuis il est mort, il y a déjà de nombreuses années ».
Emma ne se remariera jamais. Sans enfants, elle n’a aujourd’hui plus de famille proche. Sa maman est morte jeune, son papa à un âge avancé et ses frères, sœurs et neveux sont tous partis il y a déjà quelques années. Et si elle a encore des petits-neveux, elle ne les voit jamais.
(Aurélie Drion)
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