Ne cédons pas !
A près les premières attaques terroristes islamistes et particulièrement après Charlie Hebdo, il y a eu un mouvement de réaction qui se résumait en ces quelques mots : « Je suis Charlie, je ne change rien à ma vie, je ne cède pas à la dictature de ces criminels ! »
Pourtant, et c’est bien normal, les états ont renforcé leur vigilance et ils ont commencé à mieux communiquer les données de leurs fichiers.
Aujourd’hui, après l’attentat avorté sur le Thalys (merci les hommes courageux qui n’ont pas hésité à intervenir !), certains demandent une sécurité accrue des Thalys et une meilleure surveillance des potentiels terroristes. En demandant cela, ils réagissent exactement comme ces fous furieux le souhaitent : les citoyens manifestent leur peur, les islamistes ont gagné !
Il est évident que ceux qui étaient dans le train ont subi un traumatisme et qu’il leur faudra du temps pour s’en remettre, on les comprend.
C’est vrai que le monde ne sera plus jamais le même, mais le phénomène a commencé le 11 septembre 2001 lors de l’attentat contre le World Trade Center. Jusque là Al-Kaida opérait en Afghanistan et l’Occident trouvait cela très regrettable mais n’était pas vraiment concerné puisque ça se passait ailleurs. Quand les fous d’Allah ont frappé en Occident, ce fut un choc immense, mais ça ne se passait pas en Europe, donc le simple citoyen ne se sentait pas encore concerné. Maintenant que le terrorisme frappe chez nous, nous voulons des mesures radicales.
Celles-ci ne sont pas possibles dans un pays démocratique. On ne peut pas mettre en prison tous ceux qui ont un profil inquiétant, sans autre forme de procès, et on ne peut pas non plus les y maintenir à vie (et encore moins leur appliquer la peine de mort).
Tous ceux qui demandent des portiques de contrôle dans les gares ont-ils bien réfléchi à la pagaille causée par ces contrôles tous les jours aux heures de pointe ? Et pourquoi pas dans les métros ?
Oui le monde a changé, mais il change constamment et l’homme s’habitue, il n’a pas le choix.
Avant on prenait la diligence et il fallait plusieurs jours pour traverser la France. Les passagers de la diligence n’étaient-ils pas en danger chaque fois qu’ils traversaient un bois ?
Paniquaient-ils pendant tout le trajet ?
Les attentats, comme les accidents d’avion sont impressionnants et spectaculaires, mais n’oublions pas que les accidents de voiture, le tabac, l’alcool, le stress au travail etc. causent bien plus de morts tous les jours.
Soyons vigilants mais ne paniquons pas ! Continuons à vivre ! Ne les laissons pas gagner !
C.Dethioux pour Culture et Action Laïque de la Basse-Meuse