A propos de l'inauguration de l'écluse de Lanaye
Les discours (un peu trop nombreux) qui ont été prononcés à l'occasion à la fois de la création du Trilogiport et de l'ouverture de la 4ème écluse de Lanaye soulignaient pour la plupart la disparition du Bouchon de Lanaye et eurent un large écho dans la presse.
Je voudrais cependant rappeler que ce qui fut baptisé le Bouchon de Lanaye disparut en 1964 après de longues tergiversations.
Il est vrai que la liaison par le Canal Albert de Anvers à Liège aurait peut-être eu à souffrir de la création d'une liaison beaucoup plus aisée entre Liège et Rotterdam. Seules 2 petites écluses rendirent cette liaison possible. C'était nettement insuffisant. Dès lors, l'expression « Bouchon de Lanaye » fut lancée. Malgré des oppositions du côté flamand, ce fut avant la régionalisation que le bouchon sauta.
Plus tard, la navigation fluviale se développant, et les tonnages augmentant, il apparut nécessaire et Jean-Pierre Grafé (ministre liégeois présent lors de l'inauguration) fut le premier à lancer l'idée de la création d'une nouvelle écluse de 225 mètres de long et 25 m de large pouvant recevoir des bateaux de 9.000 tonnes ou aux barges de 4.500 tonnes.
L'expression « Bouchon de Lanaye » me paraît inadéquate. En effet, cette fois, nous sommes en avance sur les réalisations tant en amont qu'en aval qui amélioreront le trafic.
Cette réalisation a un caractère écologique puisqu'elle permettra de substituer le trafic fluvial aux poids lourds trop nombreux sur nos autoroutes. Il en est de même de la création du trilogiport.
Marcel NEVEN,
bourgmestre.