Le mandat d'arrêt délivré à l'encontre de Sullivan, un Visétois de 23 ans, a été confirmé ce mardi par la chambre du conseil de Liège.
La justice s'est déjà montrée bien clémente avec ce pervers caché sous des airs de gamin... C'est via Facebook que le jeune homme cherche, depuis l'âge de 18 ans, de jeunes proies faciles. Il avait commencé sous le pseudonyme de "Fanny Theys", en se faisant passer pour une recruteuse d'agence de mannequins à la recherche de nouveaux modèles photos.
Ses proies étaient choisies parmi les filles qui semblaient aimer poser sur les réseaux sociaux et se faire complimenter. Il discutait avec elles via Messenger, testant leur seuil de naïveté puis il leur disait qu'elles étaient magnifiques, photogéniques. Heureuses d'être prêtes, croyaient-elles, à embrasser une grande carrière de mannequin, elles ne se méfiaient pas quand il leur demandait des photos de plus en plus dénudées.
Jusqu'au jour où les photos devenaient trop sexys, avec les filles dans leur plus simple appareil et là le vrai visage de Sullivan tombait : il les faisait chanter, réclamant soit de l'argent, soit des vidéos à caractère franchement sexuel.
Il avait été jusqu'à réclamer de vraies relations sexuelles à une de ses victimes, et cela l'avait perdu puisque c'est ainsi, en 2016, qu'il avait été identifié... Dans la maison familiale, les enquêteurs avaient retrouvé des centaines de photos de jeunes filles dénudées, classées par noms. Pour ces faits, le parquet avait sollicité une peine de cinq ans de prison en raison de la gravité des faits et du nombre de victimes. Le jeune homme avait écopé de 15 mois avec sursis en mars 2017 et il avait recouvré la liberté.
Il n'avait pas tardé avant de récidiver : en février 2018, il a été arrêté pour avoir de nouveau extorqué argent et/ou images pornographiques auprès de jeunes victimes, parfois de moins de 16 ans.
Il aurait réclamé de l'argent aux filles, jusqu'à plusieurs centaines d'euros à chacune, pour ne pas leur imposer l'humiliation de la publication de leurs photos dénudées. Il avait été placé en détention sous bracelet durant un mois, puis il avait été libéré en attendant son nouveau procès.
Mais il n'a pas fallu attendre celui-ci pour qu'il recommence : entre ce mois de janvier et juin, il aurait encore extorqué de l'argent à bon nombre de jeunes victimes. On lui reproche aussi un fait de viol, durant l'été 2018, auprès d'une adolescente de 14 ans, encore contactée par le biais de Facebook, qu'il aurait embarquée dans sa voiture après lui avoir donné rendez-vous à Liège pour une prétendue séance de photos. Elle aurait été abusée dans un champ et il aurait tout filmé.
A ce stade du dossier, Me Molders-Pierre, à la défense, n'a pas souhaité faire de commentaire. Il a seulement précisé n'avoir pas sollicité de remise en liberté.
(Source : La Meuse)