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  • CONFÉRENCE : TENTATIVES D’IMPLANTATIONS FASCISTES A VISÉ DANS LES ANNÉES 1930 

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    La Société Royale Archéo-Historique de Visé et de sa région (SRAHVR) reprend le cycle de ses conférences consacrées à l’histoire et au patrimoine de notre région.

    Lors de la première conférence de l’année, Claude Fluchard abordera à cette occasion un sujet méconnu, sinon encore tabou pour certains. En premier lieu, il va s’efforcer de définir le fascisme, d’en retracer les origines ainsi que sa diffusion dans les principaux pays européens. Et la Belgique ne fut pas épargnée ! Ni même Visé. Le narrateur, après de multiples recherches, va pouvoir mettre en exergue trois épisodes mémorables de tentatives d’implantations fascistes dans notre ville, durant cette période : 1) Il y eut tout d’abord la « bataille de Visé » le 15 avril 1934, selon l’expression consacrée par le professeur Francis Balace. Elle se déroule dans les locaux de la Renaissance qui vont être complètement dévastés, suite à un affrontement violent entre la milice de la « Légion nationale » et les « Jeunes Gardes Socialistes ». 2) Deux ans plus tard, un autre mouvement, le rexisme, nettement plus populaire, organisait un meeting rue de Mons, le 23 mai, veille des élections législatives. Selon « Le Pays Réel », organe du nouveau parti Rex, créé par Léon Degrelle, 4000 spectateurs assistèrent à cette manifestation qui se déroula dans le calme. 3) Enfin, en octobre 1938, les élections communales voyaient l’apparition d’une liste rexiste, menée par Joseph Houbiers. Elle ne remportait qu’un succès mitigé  - un seul élu en tête de liste -  mais allait permettre à ce parti de diffuser sa propagande nauséabonde dans notre petite ville. Joseph Houbiers deviendra même bourgmestre, de mars 1942 au 12 septembre 1944, par la grâce des autorités allemandes. Pourquoi évoquer en 2022 ce passé trouble fait de violences et d’affrontements verbaux et autres ? Un siècle après la prise de pouvoir de Mussolini, l’hydre fasciste n’est pas mort et on le voit resurgir dans divers pays d’Europe, réactivé par les réseaux sociaux et les nouveaux moyens de communication. Cette conférence se veut une mise en garde et un sujet de réflexion, dans une société où certaines valeurs de liberté sont remises en question par les tenants de ce courant populiste.  Cette conférence se tiendra le mercredi 23 février à 20h00 dans la grande salle des Tréteaux, rue de la Chinstrée.  Infos et réservations au 04 374 85 63 ou 0492 16 66 89 ou par mail à info@mahvi.be. 

    Pour la SRAHVR,  

    Marylène Zecchinon, conservatrice 

  • La Porte Ouverte vous propose

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  • Une découverte sensationnelle

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    Différents médias ont signalé la très belle restauration d’un dais de procession (qualifié à l’époque de trône de la Vierge), de style rococo datant du 3e tiers du 18e s.

    Le tout était de savoir qui en avait été à l’initiative et qui l’avait réalisé ?

    Jusqu’en 1794, les véritables maîtres de la Collégiale de Visé étaient les chanoines (qui furent au maximum 20). Pour garder leur mémoire, à l’occasion de certains anniversaires (comme le jubilé des 50 ans de canonicat), des chanoines offraient des œuvres d’art. Ainsi le chanoine Jean de Blocquerie (1573-1656), chantre de la Collégiale offrit la superbe restauration du buste reliquaire (réalisé par l’orfèvre liégeois Jean Goesin) en 1654 ; Aurait-il aussi offert le lutrin pélican en laiton massif à gauche du maître autel du fond du chœur ? On parle plutôt d’un autre chantre, Pierre Rochart qui aurait fait ce don en 1591.

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    Le dais voisin récemment restauré a trouvé maintenant son donateur. IL s’agit de Pierre Pironnet, mort en février 1789 ; Sa dalle funéraire en marbre est conservée dans la salle d’archéologie du musée régional et y sont notées ses nombreuses fonctions dont celle de prévôt (1760) de l’église et recteur de l’autel de Notre-Dame. On signale sur cette dalle qu’il a non seulement restauré la maison pastorale (dans les Basses Encloistres) mais aussi décoré l’autel et sacristie d’ornements binefaiteur envers la vierge du Rosaire. Le curé-historien Ceyssens a écrit une histoire de la paroisse de Visé en 1885 et signale à propos de ce Pierre Pironnet qu’il aurait fait des dons dont une statue de la Vierge (disparue dans l’incendie du lundi 10 août 1914) et surtout le trône sur lequel on la porte à la procession. C’est assurément notre dais de procession. Voilà une première réponse.

    La seconde est de savoir le nom de l’ébéniste qui a réalisé ce dais en chêne. Magnifiques structures que ces 4 montants, le couronnement et la corbeille de fruits qui surplombent le dais. Il fallait un sculpteur chevronné. Nous émettons l’opinion qu’un sculpteur aux multiples talents (capable de réaliser des statues en bois ou des chaires de vérité plus complexes) aurait été à même de réaliser cet ouvrage, dans le style en vogue en cette fin du 18e s. Comme sculpteur régional (beaucoup d’œuvres sont connues dans le Pays de Herve) qui a œuvré pour des églises et des confréries dans notre région, nous avons un certain Renier Delcommune (né à Liège en 1736 et mort à Maestricht en 1814), qui réalisa à la demande de la gilde des arbalétriers visétois une statue de leur saint patron, Saint Georges en 1776. A-t-il été contacté à cette occasion par le prévot Pironnet pour réaliser tant la statue de la Vierge que le trône de procession. La Vierge (photo connue) et le dais pourraient dater de cette période. Nous continuons nos recherches et faire appel à des spécialistes de la sculpture de la fin de l’ancien régime ne serait pas négligeable.

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    Un livret est disponible au prix coûtant de 6€ à la confrérie ou par tél.0495.496391) rappelle les phases de restauration du dais par Christine Cession.

    ILLUSTRATIONS : La statue de Saint-Georges des Arbalétriers Visétois / la dalle Pironnet au musée de Visé / et le dais. (J-P Lensen)