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Sauvetage de 12 poneys Shetlands et un cheval maltraités à Visé

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Ce mardi 8 février 2022, les associations Animaux en Péril, Le Rêve d’Aby, Au Bonheur Animal, EquiChance et Animal sans toit se sont rendues à Visé, commune située non loin de Liège, pour saisir douze poneys Shetlands et un cheval dans un état sanitaire déplorable. Les équidés étaient affamés et abandonnés à leur triste sort.

Suite aux plaintes de riverains, l’Unité du Bien-Être Animal de la Région Wallonne est intervenue pour constater une situation de maltraitance alarmante dans une « ferme pédagogique » de la commune de Visé. Le constat accablant a entraîné la saisie dans les plus brefs délais.

Des poneys privés du minimum vital

Arrivées sur le lieu de détention des animaux, les équipes des refuges découvrent que la prairie n’est en effet qu’un champ de boue. Les équidés y errent à la recherche désespérée de nourriture. Les abris de fortune présents sur place ne permettent pas aux poneys et au cheval de disposer d’une zone sèche, tant le sol est couvert de fange.

Privés du minimum vital, les douze petits équidés et le cheval n’ont pas la possibilité de s’abreuver en suffisance. Deux poneys sont enfermés dans un abri misérable, car qualifiés de « fugueurs ». Ils baignent dans le mélange de boue et d’excréments dont est composée leur litière. La propriétaire, informée la veille, a déposé de la paille par-dessus la crasse pour faire illusion.

Physiquement très affaiblis

Restés trop longtemps sans nourriture, les poneys souffrent d’une grave malnutrition et sont caractérisés de cachectiques par les vétérinaires des ASBL (fonte des graisses et des muscles). Le plus petit poney pris en charge par Animaux en Péril ne pèse que 46kg !!! Soit la moitié du poids qu’il devrait faire.

La toison des équidés n’est composée que d’un agglomérat de poils crasseux et boueux, le tout envahi par les poux. Sans surprise, les poneys sont infestés par des parasites internes qui les affaiblissent encore un peu plus.

Lors de l’intervention, les soigneurs professionnels et bénévoles des associations n’ont eu qu’à enfiler les licols aux poneys tant ils étaient apathiques. Ceux-ci n’ont pas cherché à fuir.

Une fois libérés du champ de boue, affamés, les animaux essayaient de se jeter sur la moindre brindille le long du chemin qui les menait vers les véhicules des refuges.

Des poneys utilisés pour le divertissement d’enfants

Alors qu’il est difficile d’imaginer les poneys galoper à l’heure actuelle, au vu de leur état de santé alarmant, la propriétaire ne voyait aucun problème à poser des enfants sur le dos des animaux.

En effet, les animaux étaient utilisés pour des stages destinés aux jeunes enfants. « Cet endroit était qualifié de « ferme pédagogique » mais ne respectait pas le bien-être des animaux. L’image renvoyée aux enfants est choquante », ajoute Sophie Locatelli, vice-présidente d’Animaux en Péril et présidente du Rêve d’Aby.

Une convalescence dans les meilleures conditions

Les équipes professionnelles des associations ont pris les plus grandes précautions pour l’embarquement des animaux. L’ensemble du cheptel a été réparti au sein des refuges intervenus ce mardi.

Installés le soir même dans des boxes propres et secs, les rescapés bénéficient désormais des meilleurs soins. La première visite vétérinaire a permis de vermifuger les animaux pour les débarrasser le plus vite possible des parasites. Ils seront également rapidement tondus et visités par le maréchal-ferrant, qui redoute les infections causées par l’humidité. Bien entendu, ils bénéficieront d’une alimentation progressive sur base des protocoles des vétérinaires des refuges.

Animaux en Péril, Au Bonheur Animal, Le Rêve d’Aby, Equi'Chance et Animal Sans Toit remercient les agents de l’UBEA et les policiers présents sur place pour leur bonne collaboration.

Condamnation et destination finale

En ce qui concerne la destination finale des animaux, la décision revient à la ministre Céline Tellier qui a deux mois pour confirmer que les animaux seront confiés aux associations qui les ont pris en charge.

L’UBEA a dressé un procès-verbal pour infraction au Code Wallon du Bien-être animal. La propriétaire pourra être poursuivie au pénal ou administrativement. Si le Parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer la propriétaire devant le tribunal correctionnel. Celle-ci risque de 8 jours à 3 ans de prison et/ou une amende pouvant s’élever à 1 million d’euros. Si le Parquet ne poursuit pas, la main reviendra alors au fonctionnaire sanctionnateur qui pourra infliger une amende pouvant aller jusqu’à 100.000 euros, mais également un retrait de permis de détention d’animaux.

Source : Animaux en péril

 

 

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