Coffeeshops à Maastricht : victoire des communes belges.
Depuis plusieurs années, les communes belges, flamandes comme wallonnes, mènent un combat contre l'intention de Maastricht de faire sortir les coffeeshops du centre ville pour les rassembler en trois centres périphériques, dont un à proximité de la frontière et donc de Visé.
Je me suis lourdement investi dans cette lutte contre le rapprochement des points de vente de drogues dites douces, pour ne pas faciliter l'aisance d'approvisionnement des milliers d'étudiants qui fréquentent les écoles de Visé. J'ai toujours exprimé mon opposition aux bourgmestres successifs de Maastricht et les communes belges ont chargé un avocat néerlandais de contester en justice les décisions administratives de Maastricht.
Nous avons gagné : le Conseil d'Etat néerlandais a suspendu les procédures maastrichtoises pour la délivrance d'un permis d'environnement et les coffeecorners, comme on les appelle, ne peuvent pas être construits. La ville de Maastricht est même condamnée à payer une partie des dépens engagés par les communes belges.
En outre, Maastricht a également fini par comprendre, indépendamment des procédures en justice, que la vente libre de drogues douces devait être une affaire interne aux Pays-Bas et les 14 coffeeshops de cette ville mosane seront prochainement limités dans leur clientèle : ils ne pourront pous vendre qu'à des clients dûment enregistrés et obligatoirement domiciliés aux Pays-Bas (ingezetencriterium). Les clients belges ou français ne pourront plus, légalement, acheter le la marijuhana à Maastricht.
Nous avions donc eu raison de contredire cette intention de Maastricht d'amener ses points de vente légaux à proximité des frontières et je me réjouis que les communes belges, par ailleurs rejointes par la municipalité néerlandaise d'Eijsden-Margraten, aient pu faire ployer notre puissante voisine.
Le problème de la drogue n'est certes pas éradiqué car le marché noir continuera mais, je l'espère, s'amenuisera chez nos voisins. Quoi qu'il en soit, l'achat en toute légalité ne sera plus possible pour nos ressortissants.
Marcel Neven.