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Le mot du Bourgmestre

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A propos de l'échange de terrain entre les Pays-Bas et la Belgique

Plusieurs journaux et plusieurs chaînes de télévision ont fait état ces derniers jours d'un échange de terrains probable entre la Belgique et les Pays-Bas.
Je voudrais préciser quelques aspects de cette opération.
Tout d'abord, ce n'est évidemment pas la Ville de Visé qui prend une décision en la matière. Il s'agit d'un accord entre les deux pays. Les parlement doivent se prononcer. 

Ce genre de modification de frontière est rare: dans ce cas-ci, il est dû à la rectification du cours de la Meuse il y a quelques dizaines d'années. Celle-ci était sinueuse, ce qui était plus propice à la navigation qui allait devenir plus importante lorsque la 3ème écluse de Lanaye fit sauter ce que l'on appelait le « bouchon de Lanaye », ce qui rendit la navigation de Liège à Roterdam et à la vallée du Rhin plus facile et plus importante (la 4ème écluse en construction permettra préalablement le passage des bateaux de 9.000 tonnes. Ses dimensions: 225 x 25 mètres.

La frontière entre la Belgique était située sur le thalweg du fleuve (le thalweg est la partie centrale d'un cours d'eau).

Lorsque les travaux furent terminés, on omit de rectifier les frontières, ce qui eut pour résultat qu'une partie de la nouvelle rive droite est en Belgique, alors que la rive droite est hollandaise et qu'une partie de la rive gauche est hollandaise alors que la rive gauche est belge (en fait une partie de la nouvelle écluse).
Précisons que si la partie belge de la rive droite est très jolie elle n'est pas habitée, il n'y a pas de route mais bien un chemin très difficile d'accès et situé au nord de Eijsden, en face de Petit-Lanaye où on l'appelle l'Ilal.

Cette rectification des frontières serait utile pour des raisons pratiques: il en fut question à différentes reprises et il semble qu'aujourd'hui les autorités belges et hollandaises veulent la concrétiser.

Il est vrai que la partie cédée par la Belgique sera plus grande que celle cédée par les Pays-Bas. C'est évidemment un hasard.

Il nous semble cependant, même si notre avis n'est pas sollicité, que pour des raison de rationalité dans la gestion, il n'y a pas lieu de s'opposer à cet échange.

 

Marcel NEVEN,

Bourgmestre.

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