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Le mot du Bourgmestre

picture.jpegAcadémie de musique

C'est dans les années 60 que beaucoup d'académies furent créées. Celle de Visé, l'académie César Frank vit le jour en 1964. Un de mes prédécesseurs, René Dessart (bourgmestre de 1958 à 1969) et le secrétaire communal de l'époque, Marcel Fraikin, jouèrent un rôle important.

Auparavant, les parents qui voulaient que leurs enfants apprennent à jouer d'un instrument de musique devaient s'adresser à un professeur dispensant des cours de musique: c'était relativement onéreux et, dès lors, ce n'était pas possible dans toutes les familles; cette création avait donc un objectif culturel et social à la fois.

Rappelons que le pouvoir organisationnel de l'académie César Frank n'est pas la commune mais une ASBL; il s'agit donc d'une école libre non confessionnelle dirigée par un conseil d'administration de 17 personnes (maximum) que j'ai le plaisir de présider depuis  plus de 25 ans. Pour des raisons de facilité de gestion, ceux qui créèrent l'académie César Frank ont choisi ce mode de gestion, comme ce fut le cas le plus souvent dans la Province de Liège, contrairement au reste de la Communauté Française.

Les académies communales et libres bénéficient de subventions pour payer le corps professoral qui doit évidemment remplir certaines conditions de diplôme.
Des cours sont décentralisés sur le territoire des communes d'Oupeye et de Blegny qui comptent, comme la Ville de Visé, des représentants au sein du conseil d'administration.
Pour ce qui concerne les cours donnés à Visé, une partie importante du centre culturel a été spécialement aménagé par la Ville et a été mise à la disposition de l'académie.

Une participation modeste est demandée aux parents pour couvrir les frais généraux (instruments, administration, etc...). La Communauté Française, pour ce qui la concerne, avait décidé pour les enfants d'école primaire et pour un grand nombre d'allocataires sociaux de ne pas se faire rétribuer. Il s'agit de faciliter pour toutes les couches sociales l'apprentissage d'une des 3 grandes disciplines enseignées (musique, art de la parole, danse) et dès lors de convaincre le plus grand nombre de nous rejoindre. Il s'agit d'un enseignement non obligatoire et il est à mon sens positif de faire appel à la volonté de développer ses facilités artistiques en même temps que de prendre du plaisir en s'initiant à la culture.
L'école obligatoire devrait pouvoir consacrer plus de temps à la culture, souvent le temps manque. 

Mais malheureusement le gouvernement de la Communauté française, toujours à la recherche d'économies, comme les Villes et communes d'ailleurs, n'a rien trouvé de mieux que de proposer de rendre payant pour tout le monde l'accès aux académies.
Certes, ce droit d'inscription proposé n'était pas particulièrement élevé (17€) mais le risque était grand de décourager les plus démunis, surtout que l'année scolaire débute à la même date que pour l'enseignement obligatoire.

C'est en commission ce mardi que j'avais été chargé par mon groupe politique de réagir. Je l'ai fait avec beaucoup d'acharnement verbal et surtout de conviction.
Plusieurs députés de la majorité ont été convaincus (probablement certains l'étaient-ils auparavant) et il fut décidé de se rallier à un amendement déposé par mon groupe; la ministre s'est finalement rangée à notre proposition et elle a promis de convaincre ses collègues du gouvernement de suivre celle-ci.
Le budget ainsi modifié devait être voté le mercredi 18 décembre.
Les académies ont eu chaud car je suis plus que convaincu que dans chacune d'elles, il y aurait eu des problèmes.

Le bourgmestre,

M. Neven.

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