C'est le second point qui a attiré notre attention au conseil communal hier soir. Inscrit à l'orde du jour par le cdH et défendu par Patrick Willems, l'échevin de la Famille et des affaires sociales, ce projet vise à augmenter la capacité d'accueil de familles nombreuses dans le besoin.
"Le bâtiment servant de logement aux anciens gendarmes est composé de trois maisons 3 chambres et une de 5 chambres" explique l'échevin. Visé manque cruellement de logements de cette taille, pouvant accueillir des familles nombreuses dans le besoin, ou des familles de demandeurs d'asile. Après concertation avec le Président du CPAS, Bernard Aussems, Visé pourrait trouver les subsides néccessaires à l'achat de ce bâtiment. Il n'est pas de construction récente, mais il est équipé d'un chauffage au gaz performant et de fenêtres à double vitrage. Chaque habitation dispose d'un garage et à l'arrière du bâtiment se trouve un espace vert où les enfants pourraient jouer en toute sécurité. De plus, ils ont été très bien entretenus par les familles de gendarmes qui les ont occupés. Les travaux de remise en état devraient être d'un coût modeste."
Les conseillers PS Gil Simon et Michel Hoffman font alors remarquer "qu'un de ces logements pourrait être gardé vide, afin d'héberger occasionnellement une famille victime d'un sinistre". Ce point semble recevoir l'assentiment des membres.
Martial Mullenders (Ecolo) demande alors, si le projet est retenu, qu'on mette également à l'étude le coût du placement de panneaux solaires, produisant de l'électricité verte. Le MR se montre hésitant, estimant qu'avec la modification des certificats verts, la rentabilité n'est peut-être plus assurée.
Christine Dessart, Présidente de la Régionale visétoise, fait alors remarquer "que si la ville ne dispose pas des moyens financiers suffisants, la Régionale pourrait participer à une opération win-win. La société de logement prendrait en charge la moitié des frais, en échange de l'obtention de deux des logements. Le seul problème, dit-elle, c'est qu'une des quatre maisons est toujours occupée par un gendarme isolé proche de l'âge de la retraite."
Patrick Willems propose alors, si l'opération est lancée, qu'au moment du début des travaux, si le gendarme est toujours en activité, un petit appartement une chambre soit mis à sa disposition par la Régionale. Christine Dessart n'y voit aucun inconvénient : "Nous en avons plusieurs disponibles dans la cité de Cheratte-bas, précise-t-elle, dont quelques uns dans la rue du Curé"
On vote alors quand à la mise à l'étude du projet. La proposition est acceptée à une large majorité.
Contacté ce matin, le policier occupant le logement s'est montré particulièrement étonné. "Je n'ai jamais été mis au courant d'une telle opération, nous confie-t-il. De toutes façons, je n'ai pas du tout l'intention de déménager d'ici. Il y a plus de 30 ans que j'occupe la maison et je n'ai pas du tout l'intention de me laisser mettre dehors".
(Texte et photo P. Neufcour)