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L'Islam (suite)

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En novembre 2007, Mgr Harpigny, évêque de Tournai, connaisseur de l’Islam chargé par l’épiscopat belge du dialogue avec les musulmans, a donné à Liège une conférence intitulée : « Islam et Christianisme ». De son exposé fouillé, j’ai retenu ces cinq convictions qui caractérisent les musulmans : elles nous donnent une idée exacte de ce qui les anime.

- Selon l’Islam, tout homme, de par sa naissance, est lié à Dieu par un contrat : il est musulman. Celui qui pratique l’Islam respecte ce contrat. Celui qui ne le pratique pas rompt ce contrat.

- Toute la vie doit être imprégnée par la foi musulmane : la vie individuelle privée et la vie publique. L’Islam donne les règles qui régissent la vie publique. Dans les pays musulmans, l’Islam est religion d’Etat et ne laisse que peu ou pas de place aux autres convictions religieuses.

- En matière de doctrine, l’Islam tient fermement à la foi au Dieu unique d’Abraham, tel que l’adorent aussi les Juifs. La foi chrétienne en la Sainte Trinité leur fait l’effet d’un polythéisme inadmissible.

- L’Islam connaît et estime les prophètes de l’Ancien Testament, mais il prétend que leurs écrits ont été falsifiés. L’Islam connaît et respecte le Christ, mais il prétend que les écrits qui parlent de lui et de son enseignement ont été falsifiés. Pour eux, le seul livre qui contient la vérité pure est le Coran dicté à Mahomet directement par Dieu lui-même.

- Au cours des siècles, l’ex-pansion du Christianisme a été bloquée en terres musulmanes : dans ces pays l’évangélisation a toujours été un échec. La raison en est que la croix du Christ leur est inacceptable : le Dieu tout-puissant auquel ils croient n’aurait jamais toléré que son propre Fils fut livré à la cruauté des hommes.

Ces cinq convictions à elles seules, suffisent à nous convaincre de la grande différence qui existe entre leur foi et la nôtre. Elles laissent entrevoir que le dialogue avec eux est difficile et qu’il aura ses limites. Plus récemment, 138 intellectuels musulmans ont envoyé une lettre au pape et à d’autres responsables chrétiens. Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, voit dans ce document une initiative positive dans la mesure où le texte propose une collaboration entre les deux religions à partir de convictions communes : reconnaissance du Dieu unique, amour de Dieu pour chaque homme et nécessité d’aimer son prochain. Le cardinal reconnaît toutefois que deux obstacles majeurs compliquent le dialogue avec l’Islam.

Le premier est d’ordre théologique. Les musulmans n’acceptent pas que l’on fasse une étude critique du Coran qui, selon eux, a été écrit sous la dictée directe de Dieu. Le second est d’ordre politique : les Etats musulmans ne permettent pas aux chrétiens vivant chez eux, d’y construire des églises. Les chrétiens demandent la réciprocité : nous permettons aux musulmans d’Europe d’y construire des mosquées ; les chrétiens vivant dans les pays musulmans devraient pouvoir y construire des églises.

Il est plus facile d’être musulman dans un pays chrétien que d’être chrétien dans un pays musulman.

Abbé Auguste Reul.

Lien permanent Catégories : Religion

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