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Lantin: un détenu, condamné pour des faits de pédophilie, meurt suite aux coups violents qu'il a reçus à la tête à l'aide d'une chaise

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                                             Photo FB, (A.O.)

Comme Sudpresse le révèle dans ses éditions de ce mercredi, un détenu est mort ce mardi soir à la prison de Lantin, des suites d’une agression extrêmement violente de la part d’un autre détenu. Les faits nous ont été confirmés par le substitut de garde du parquet de Liège.

Selon nos informations, une bagarre a eu lieu entre deux détenus dans l’annexe psychiatrique de la prison de Lantin ce mardi en soirée. Une bagarre d’une violence inouïe dans laquelle l’un des deux protagonistes a perdu la vie. « La victime purgeait une peine d’emprisonnement de 7 ans et son décès est probablement dû aux coups violents à la tête portés à l’aide d’une chaise», a précisé le procureur de Liège, Philippe Dulieu, en ajoutant qu’un couteau en plastique a également été utilisé.

Il était condamné pour des faits de pédophilie prononcée en avril 2015 à Verviers.

Selon Kathleen Van De Vijver, la porte-parole de l’administration pénitentiaire, c’est lors de la distribution des médicaments, mardi soir vers 21 heures, qu’un agent (non gréviste) a découvert le corps sans vie d’un détenu. « Il a été retrouvé avec du sang dans son lit. Il était mort. Son co-détenu avait du sang sur lui».

Elle ajoute : «Même en cette période de grève, les deux auteurs étaient suivis par le psychiatre », insiste-t-elle. Était-ce normal que ces deux détenus partagent la même cellule ? « Dans ce cas précis, je ne le sais pas, répond Kathleen Van De Vijver. Mais il arrive que les psychiatres le conseillent. Il est parfois préférable d’être à deux que seul en cellule ». Elle précise que ni l’auteur ni la victime n’étaient renseignés comme « radicalisés ».

Comment se fait-il que personne n’ait rien entendu de la bagarre et des éventuels appels au secours de la victime? Y avait-il une surveillance dans la section ? Autant de questions qui restent en suspens. Et surtout, cet homicide aurait-il été possible sans la grève, et si la prison fonctionnait normalement, avec un effectif normal ? L’administration pénitentiaire se refuse à prendre position et s’en remet à l’enquête, menée par la justice liégeoise.

Dans «La Meuse» de ce samedi, le directeur de l’établissement, Marc Brisy, tirait déjà la sonnette d’alarme quant aux conditions de vie des détenus, tout en soutenant les revendications des agents. L’intéressé déclarait notamment: «Je crains des incidents graves. Des suicides de détenus, des agressions de membres du personnel. On est vraiment en situation de danger de mort, de manière générale.»

Malheureusement, c’est bel et bien ce qui s’est produit. Ce n’est pas faute d’avoir prévenu. (Gaspard Grosjean)

Une information exclusive à lire dans nos éditions Sudpresse de ce mercredi.

 

 

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