Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Adam, 3 ans, un petit garçon tiraillé entre Visé et l'Algérie

 

1215716323_B979000920Z.1_20160620200047_000_G6B729BS0.1-0.jpg

                                                                      Photo D.R.

Depuis bientôt un an, Benasser, un Algérien de 58 ans, multiplie les tentatives pour récupérer son fils. Adam vit désormais à Visé avec sa maman et le nouvel époux de celle-ci. Malgré deux jugements en sa défaveur, elle affirme vouloir le protéger. Le papa a mis la machine judiciaire en branle pour le récupérer.

L’histoire d’amour entre Samra et Benasser commence en 2011. Lui, vit en France depuis plus de 20 ans. Elle, réside en Algérie. Pendant les vacances, Benasser vient rendre visite à sa famille restée au pays. Il y rencontre Samra, actuellement âgée de 32 ans. Le couple tombe amoureux, la suite, on la connaît.

Un an plus tard, alors qu’ils vivent en France, Benasser et son épouse retournent en Algérie pour affaires. «  Cela n’arrangeait pas mon épouse  », affirme-t-il.

Malgré ces quelques dissensions, en 2012, le couple accueille Adam. Mais leur mariage bat de l’aile. Deux ans plus tard, c’est le divorce. «  La même année, alors qu’elle a pourtant la garde d’Adam, elle fuit vers la Belgique pour rejoindre un homme qu’elle a rencontré sur les réseaux sociaux. » L’expérience n’est pas concluante et quelques mois plus tard, la maman du petit garçon rencontre à nouveau quelqu’un, un Visétois cette fois-ci, qui deviendra son futur mari.

Et depuis le 27 août, Benasser ne voit plus son fils. Ce jour-là, Samra prend un avion vers l’aéroport français de Paris-Orly, avec le jeune Adam. «  J’ai alors entamé une procédure judiciaire pour kidnapping et non-présentation de mon enfant. J’ai aussi lancé un avis de recherche sur Facebook. Quatre heures plus tard, une dame me confirme la présence de mon fils à Visé, où il vit depuis avec sa mère, remariée avec ce monsieur.   Je reste persuadé qu’elle a fui pour des papiers. Elle a ainsi sacrifié notre fils pour l’acquisition de la nationalité belge. L’épanouissement de mon enfant m’inquiète énormément, il a été brutalement coupé de la présence de son père.  »

Une version avec laquelle Samra n’est évidemment pas d’accord. Selon elle, elle n’a pas kidnappé son fils mais elle dit le protéger. «  Mon ex-mari voulait une femme soumise alors que j’ai un Bac+6. Je n’étais pas bien traitée à ses côtés, mon fils non plus, j’ai été séquestrée et menacée de mort. J’ai d’ailleurs également déposé plainte à son encontre et l’affaire est entre les mains de la justice. Je ne voulais pas que mon fils vive dans son environnement. Il travaille dans le monde de la nuit.»

Samra a d’ailleurs un avocat, en Belgique, qui se charge de son dossier.

Benasser, lui aussi, a mis la machine judiciaire en branle. Samra, qui avait la garde exclusive (avec un droit de visite du papa), la perd dans un jugement rendu le 17 janvier dernier par le tribunal d’Oran. Dans ses attendus, le tribunal précise que Samra a «  privé le demandeur (Benasser) d’exercer son droit de visite et privé en même temps l’enfant de vivre sous l’auspice de ses parents. » Quelques jours plus tard, un autre jugement a été rendu, qui condamne la maman à une peine de prison d’un an ferme avec mandat d’arrêt.

Des jugements en défaveur de la Visétoise, «  car je n’ai pas pu me présenter et l’avocat qui me représentait à l’époque a pris mes dossiers à la légère. Mon avocat en Belgique va voir ce qu’il peut faire mais ces jugements n’ont aucune valeur en Belgique.  »

 

Lisez tout l'article dans notre édition de ce jour 
 
 
 
 
 
Lien permanent Catégories : Justice

Les commentaires sont fermés.