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Canicule : entre 30 et 50 % des récoltes de pommes perdues en Basse-Meuse

Les 40 degrés et le soleil brûlant de la fin juillet ont fait de sérieux dégâts dans les vergers de pommiers de tout le pays et en particulier de Basse-Meuse. Suivant les parcelles, les fruits ont été fortement brûlés entraînant de lourdes pertes.

« C’est une vraie catastrophe pour nous, commente Xavier Laduron, fruiticulteur à Warsage. « Tout dépend des parcelles mais aussi de l’âge des pommiers. Un jeune pommier a moins de feuilles pour abriter les pommes du soleil. Tous ces éléments mis l’un dans l’autre, et sans être dans l’exagération, je pense qu’on atteint au minimum 30 % de pertes, voire même 50 %. Car les pommes ont été brûlées par le soleil et elles commencent à pourrir. On ne sait plus rien en faire. »

Un triste constat que partage Georges Leclerc. « Certaines de mes parcelles avaient déjà été grêlées au printemps, entraînant 80 % de perte. Maintenant, c’est une perte totale à cause de la canicule. Mais j’ai d’autres parcelles où je m’en sors mieux, avec 20 à 25 % de perte. » Car pour pouvoir limiter la casse, Georges Leclerc a pulvérisé de l’argile sur ses fruits. Comme une crème solaire, ça a permis d’un peu protéger les fruits de l’agression du soleil.

Un coup au moral

Mais pour les fruits brûlés par le soleil, il n’y a malheureusement plus rien à faire. Ils commencent à pourrir et ils ne pourront servir à rien, même pour en faire des jus. « Il y a deux façons de faire. Soit on les bouge, soit on les laisse, poursuit Xavier Laduron. « J’ai fait le choix de les garder en me disant que, s’il y a encore un épisode caniculaire d’ici septembre, les fruits abîmés protégeront un peu les pommes qui restent. Comme le fait un parasol »

Un avis que n’a pas rejoint Philippe Hustin, de Glons. « J’ai engagé dix personnes pour les faire tomber des arbres. Elles le font depuis dix jours et elles termineront la semaine prochaine. Car pour moi, les fruits sont en train de pourrir. Ce qui attire les guêpes et autres insectes. De plus, comme les pommes se développent par grappes de quatre ou cinq fruits, s’il y en a une qui pourrit, ça peut entraîner la pourriture des fruits voisins et donc augmenter les pertes. »

Une chose est sûre, cet épisode caniculaire met un sérieux coup au moral de ces trois fruiticulteurs et de tous les autres. « On commence tout doucement à en avoir marre. L’ambiance est vraiment morose dans le secteur. » Et si d’ici la récolte, dès la mi-septembre, une nouvelle canicule ou de la grêle veinaient s’abattre sur la région, les pertes pourraient être telles que certains auraient bien du mal à s’en relever.

(Aurélie Drion pour La Meuse)

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