Ce Visétois de 30 ans était le finaliste liégeois, aux côtés de 9 autres candidats, à pouvoir rêver de remporter un piano d’une valeur de 800 euros. Pierre-Hugues, lui, après avoir joué de sublimes prestations au cœur de la gare des Guillemins, souhaitait surtout remporter l’instrument au profit de sa classe. Lui qui est instituteur au sein de l’école de l’Enfant Jésus à Voroux-Lez-Liers (Juprelle). « Au départ, j’y étais plutôt allé pour relever un défi personnel, celui de jouer devant des personnes et de confronter un peu mes morceaux à un public, plutôt qu’enfermé chez moi dans mon studio », nous confiait-il y a une semaine d’ici. « Puis, vu le succès de la vidéo sur les réseaux sociaux, j’ai voulu tenter ma chance et remporter un piano pour les élèves. »
L’instituteur visétois s’est finalement placé en troisième position du concours. « Avec environ 1.600 voix », nous dit-il, « là où le premier en comptabilise près de 2.000 apparemment. C’est certain que c’était une petite déception, car j’avais tout de même espoir mais, par contre, c’était une sacrée expérience, humainement parlant. J’ai reçu un incroyable soutien, que ce soit de la famille et des amis, mais aussi de l’école, de tout le personnel, des parents d’élèves, etc. Cela a aussi dépassé les frontières, dans les communes et écoles voisines. Beaucoup de personnes se sont mobilisées, c’était génial. »
Grâce aux soeurs
Mais la légère déception de Pierre-Hugues s’est très vite dissipée. Car il aura finalement bel et bien un piano pour ses élèves. Et c’est aux sœurs de Saint-Vincent de Paul, dont le couvent jouxte la clinique-maternité de Rocourt, qu’il le doit. « Elles ne sont en effet plus que trois et vont quitter les lieux fin novembre, après 94 ans de présence ininterrompue », explique Vincent Rousseau, directeur de l’école de l’Enfant Jésus. « Nous avions des contacts réguliers avec elles car nous avons une histoire commune. Par exemple, elles nous ont donné une partie du terrain de notre école pour un euro symbolique. Nous tenions à les fêter avant leur départ via une petite fête organisée vendredi dernier. C’est dans ce cadre qu’elles m’ont parlé d’un peu de mobilier qu’elles n’emportaient pas avec elle… ainsi que d’un piano ! »
La proposition, on peut le dire, est tombée à pic. Le piano droit des sœurs va donc déménager dans la classe de Pierre-Hugues, pour son plus grand bonheur et celui des élèves. « C’est très chouette », confie le directeur. « M. Tellings est un excellent pianiste. Il en fera très bon usage avec les enfants », a-t-il conclu.
(Source: La Meuse)