Alors que la presse fait état, un peu partout, des cas de malades du Covid-19, nous avons voulu en savoir un peu plus concernant la situation en Basse Meuse. Nous avons pu contacter le Dr Christophe Dubois, chef du service "soins intensifs" au CHC Hermalle. Très gentiment, entre deux patients, le docteur Dubois a accepté de nous fournir des explications.
"Le service technique et maintenance de l'établissement a érigé sept nouveaux boxes équipés avec éclairage, électricité, oxygène... dans la moitié du sas d'accueil des ambulances du service des urgences. Notre établissement comptait déjà 6 chambres en soins intensifs et quatre pour les urgences. Ces derniers ont été réservés pour les soins intensifs, les arrivées des urgences seront traitées dans une autre partie de la clinique. Comme vous avez pu le constater la Croix Rouge a installé des tentes et des cars médicalisés afin de procéder au tri des patients qui se présentent, ainsi les personnes suspectées d'être porteuses de la maladie empruntent une autre chemin "
Docteur, on entend de nombreuses doléances du monde médical concernant le manque d'équipements de protection Est-ce le cas à Hermalle également?
"Non, nous disposons de dix respirateurs, 6 pour les malades du corona virus et 4 pour les autres urgences. Tout au début de l'épidémie, nous avions commandé des masques de protection, tant des FFP2 que de simples masques chirurgicaux, notre stock nous permet de faire face aux besoins actuels.
Les tabliers de protection et les gants ne sont pas en pénurie. Concernant les médicaments nous en disposons en quantité nécessaire pour faire face à la situation actuelle".
Y a-t-il déjà des personnes hospitalisées suite au Covid à la clinique de Hermalle?
- "Oui, 4 patients sont ventilés et une petite dizaine d'autres cas avérés "corona" sont également aux soins, mais leur état de santé n'exige pas leur mise sous respirateur"
Lors de notre passage, nous a avons remarqué la présence d'un corbillard et de deux employés de pompes funèbres. Ces deux personnes portaient un "scaphandre", ce qui peut laisser penser qu'un patient atteint de la maladie était malheureusement décédé.
P. Neufcour