Généralement, les plantations de cannabis sont découvertes grâce aux gestionnaires du réseau électrique que sont Ores ou Resa. En effet, ces derniers détectent une consommation anormale d’électricité et préviennent, dans la foulée, les autorités judiciaires. Mais la plantation découverte, jeudi, vers 15h40, à Haccourt, elle, a été repérée en raison d’une consommation anormalement élevée d’eau qui alimentait les différents humidificateurs destinés à faire pousser, à grande vitesse, les 1.500 plants de cannabis.
Le propriétaire de deux hangars mis en location dans un zoning derrière l’ancien abattoir de poulets situé Cale Sèche à Haccourt avait repéré une consommation anormale d’eau dans ces deux établissements. Il a prévenu son gestionnaire de réseau qui a fait le nécessaire. Le propriétaire des hangars a été entendu par les policiers avant d’être mis hors de cause.
Plusieurs perquisitions
Jeudi, vers 15h40, les enquêteurs de la police de la Basse-Meuse ont mené une série de perquisitions et ont interpellé deux individus sur les lieux. Un Oupéyen et un Albanais sans domicile connu ont été interpellés et privés de liberté. Les policiers ont mené une visite domiciliaire chez l’Oupéyen. Aucun des deux hommes ne possède d’antécédents judiciaires spécifiques hormis un dossier roulage pour l’habitant d’Oupeye.
Il fait peu de doute que les deux individus étaient bien occupés à gérer et à travailler dans la plantation de cannabis. Une plantation que plusieurs intervenants de ce dossier qualifient de très professionnelle aux allures de laboratoire avec du matériel high-tech.
Les enquêteurs de la Basse-Meuse sont restés sur les lieux durant une bonne partie de la nuit de jeudi à vendredi pour surveiller la marchandise mais également pour vérifier si un ou des complices se présentaient à l’adresse.
Dès vendredi matin, les hommes de la protection civile ont investi les lieux pour démanteler la plantation de cannabis. Les plants ont évidemment été saisis, tout comme le matériel installé dans les hangars. Le touts sera détruit.
L’Oupéyen et l’Albanais privés de liberté ont passé la nuit en cellule. Vendredi matin, ils ont été déférés au palais de justice de Liège. Le magistrat de garde a mis le dossier chez le juge d’instruction et a requis un mandat d’arrêt à leur encontre.
L’enquête se poursuit et elle tente désormais de vérifier si d’autres complices faisaient partie de l’entreprise délictueuse. (Arnaud Bisschop)