Ces quinze dernières années, les discothèques ont mis la clé sous le paillasson les unes après les autres en Basse-Meuse. À Visé, au numéro 20 de l’Avenue Maréchal Foch, à quelques pas la gare ferroviaire, ce n’est pas un club mais deux qui ont fermé leurs portes après quelques mois ou ans de fiestas. Ainsi, si « le Titanic » s’est échoué, « le Manhattan » s’est écroulé malgré des débuts prometteurs. À l’instar du « Cap Vert » de l’autre côté du pont, aucun club n’a tenu. Ce ne sont pas toujours les directives des autorités locales qui ont mis fin à la fête, certains clubs ne parvenant simplement pas à attirer un public d’habitués dans une ville qui regorge pourtant de lieux de fête et où il ne manque que ce genre d’établissement pour prolonger cette dernière.
C’est donc un petit événement qui a eu lieu vendredi soir. À 22h, le Tac-Tac ouvrait ses portes au public. Cette boîte de nuit se trouve, comme ses deux prédécesseurs, au numéro 20 de l’Avenue Maréchal Foch. L’entrée y étant gratuite, de nombreux curieux s’y sont rendus. Pour avoir effectué le déplacement, on affirmera que l’endroit est agréable. Quant au décor, il se veut harmonieux avec de nombreux miroirs sur les côtés. Les jeux de lumière donnent une saveur toute particulière à la soirée. Quant à DJ Sun, son répertoire est varié. On y trouve également une salle plus « lounge » où il est possible de s’asseoir afin d’acheter une bouteille et de la partager entre amis.
Par contre, deux éléments sautent aux yeux au moment de comparer le Tac-Tac aux anciens clubs locaux. Tout d’abord, les prix des boissons sont élevés. Logique me direz-vous dans un club. Le hic, c’est que l’entrée étant gratuite, de nombreux fêtards font de ce lieu un endroit de passage avant de repartir dans les bars à proximité afin de dépenser moins. De quoi faire retomber l’ambiance. Ensuite, le voisinage s’était habitué au calme. Le fait de garder la porte ouverte de la discothèque toute la nuit pourrait ainsi amener son lot de critiques. Attention donc de ne pas répéter les erreurs du passé…
Yannick Goebbels