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Les Collégiales, fer de lance de la Principauté de Liège. Un patrimoine exceptionnel reviendra à Visé

        

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Trois journées d’étude à la mi-novembre ont réuni dans la salle académique de l’université de Liège 25 chercheurs de diverses universités, de Liège bien entendu mais aussi de Bruxelles, de Louvain, de Leuven, de Namur mais aussi des universités étrangères comme Bonn, Göttingen, ou de Rhénanie ou de Bourgogne, sans oublier l’aide des archéologues et chercheurs de l’agence wallonne du Patrimoine et de conservateurs.

Heureusement, beaucoup de domaines sont encore à éclaircir. Des collégiales n’existent plus comme celle dédiée à St-Pierre ou de Notre-Dame aux fonts, blottie contre la magnifique cathédrale Saint-Lambert (qui hébergea les célèbres fonts baptismaux actuellement à la collégiale St Barthélémy). Une autre collégiale a été glorifiée en devenant au 19e s. le siège de l’évêque de Liège : la Cathédrale Saint-Paul. Une autre très bien étudiée au niveau de l’évolution de sa construction est Saint-Jean (aurait-elle abrité les restes du premier prince évêque, Notger ?) ; Beaucoup ont été rémaniées en style gothique comme St-Paul, Ste-Croix, St Denis ou Saint-Martin dont les travaux viennent d’être relancés. Un autre aspect très important avant 1794 est l’économie de ces collégiales et des chanoines qui en constituaient les maîtres. Leurs revenus provenaient des nombreux terrains leur appartenaient comme au nord de Visé, propriétés de la Collégiale Ste Croix. Les abbayes urbaines comme St-Jacques ( à Glons par ex.) ou rurales comme Val-Dieu (Warsage, Haccourt, Visé, Saint-Remy…..) avaient aussi de nombreuses propriétés louées à des tenanciers. L’évocation de collégiales étrangères a permis des parallèles tant architecturaux qu’historiques : Besançon, Utrecht, Aachen, Cambrai. Un intérêt primordial est la relation entre archives et archéologie du bâti comme à Saint-Paul. Enfin, les restaurations des collégiales liégeoises (surtout au 19e s.) ont suscité maints commentaires en expliquant non sans humour, le nombre impressionnant de partenaires (Etat, Province, Commune, Diocèse, Fabrique d’Eglise et la commission des Monuments et sites…..) à mettre d’accord.

La plupart des Collégiales liégeoises étaient gérées avant l’occupation française, par un chapitre de chanoines et étaient généralement jouxtées de petites églises paroissiales. Celles-ci le plus souvent disparurent et la paroisse trouva refuge dans ces anciennes collégiales, sans chanoines alors.

Le colloque analysa surtout le patrimoine immobilier (nouveautés et datation) et beaucoup moins le patrimoine mobilier. A Visé, l’ancienne collégiale dédiée à saint Hadelin (ses chanoines ont dû fuir l’arrivée des révolutionnaires françaises peu après 1790) recelait maints chefs d’œuvres dont beaucoup partirent dans les flammes le 10 août 1914 (comme une chaire de vérité en bois, une statue de saint-Hadelin….). Les œuvres conservées sont donc des miraculées comme le buste de Hadelin (15e-17es),financé par le chanoine Jean de Blocquerie ou encore le lutrin pélican, cadeau d’un autre chanoine. Sans oublier, la châsse de saint Hadelin de Celles dont le départ pour Liège fut financé par le Prince-Evêque, puis l’année suivante (1338) pour la villette de Visé. La confrérie Notre-Dame de Lorette et Saint-Hadelin a même fait des « fouilles » dans les caves de l’église et stupeur, furent trouvés plusieurs éléments d’un dais de procession (mobilier qui permet, grâce à des brancards, de hisser et de protéger une statue, ici en l’occurrence celle de Notre-Dame de Lorette de Visé). L’intérêt est que la magnificence des montants et la corbeille de fruits (en bois) de style rococo surmontant ce dais permettent de dater ce mobilier de procession du milieu du 18e s. Grace à l’appui de la fondation Roi Baudouin (et le fonds David-Constant) sensible à la qualité esthétique et patrimoniale de ce chef d’œuvre et au choix de la restauratrice (Mme Cession), un fort subside fut octroyé à la confrérie. Ces travaux de restaurations sont en passe d’être terminés.

(Photo du dais quasi terminé)

Pour la confrérie N.D. de Lorette et St-Hadelin : J.P.Lensen

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