L’originalité de la réforme, c’est que pour la première fois, on va concevoir les rythmes scolaires au départ des besoins de l’enfant, comme l’expliquent nos confrères de Sudinfo dans le détail ici. Ce projet va concerner toute la société et donc toutes les compétences de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Au premier rang, 900.000 élèves, 1,8 million de parents et plus de 100.000 enseignant(e)s. Concrètement, les grandes vacances vont être un peu rabotées : si tout va bien, la prochaine année scolaire commencera le lundi 29 août et se terminera le vendredi 7 juillet, en 2023. L’année se déroulera alors au rythme de sept semaines de cours suivies de deux semaines de congés (sauf aux grandes vacances bien sûr), ce qui doublera la durée les congés d’automne (ou de la Toussaint) et du Carnaval.
Lutter contre les inégalités scolaires
Conséquence immédiate : un certain décrochage des vacances par rapport aux dates clés qui les concernent. Pas vraiment à la Noël, mais le dimanche et le lundi de Pâques seront déconnectés des deux semaines de vacances. Quant au Carnaval, la ministre de l’Éducation, Caroline Désir (PS) a assoupli son projet (les 7 semaines de cours pourront être 6 ou 8) pour permettre au Mardi Gras de ne pas tomber en dehors de la période.
Un projet qui veut aussi lutter contre les inégalités scolaires. Plus d’un spécialiste de l’enseignement a déjà relevé que deux mois de vacances d’été, c’est très long et cela a une influence sur les apprentissages. Or, moins les enfants ont de « milieux porteurs » pendant cette période, ce qui est plus souvent le cas dans les milieux plus défavorisés, plus la perte d’apprentissage est grande et plus les inégalités se creusent.