La Régionale visétoise d’habitations s’apprête à lancer un important chantier de rénovation. Près d’un cinquième de ses logements va ainsi passer d’un PEB parfois G à un PEB B voire A. Le montant total des travaux devrait avoisiner les 16 millions
Créée en 1929, la Régionale visétoise d’habitations gère les logements sociaux de Bassenge, Dalhem et Visé. Son parc locatif compte 1.320 logements et d’ici cet été, un cinquième d’entre eux va faire l’objet de travaux de rénovation énergétique.
« Ces rénovations s’inscrivent dans le cadre du plan Reno de la Région wallonne », explique Véronique Gudelj, directrice-gérante de la RVH. « Nous avons reçu un subside de 9,7 millions d’euros qui va nous servir à rénover 283 logements. Des logements qui ont parfois un PEB G et que nous ferons passer, pour la plupart, à un PEB B voire A. Les travaux toucheront essentiellement à l’enveloppe globale du bâtiment avec isolation des façades, nouvelle toiture, parfois nouvelles menuiseries extérieures, nouveau chauffage voire installation d’un chauffage quand il n’y en a pas, la ventilation… »
Ces travaux sont répartis en sept chantiers différents. Les deux premiers devraient démarrer cet été avec 26 logements du quartier Ma Campagne à Visé et 12 logements de la cité Plein Air à Cheratte. « Les autres chantiers sont soit au stade de l’adjudication soit de l’avant-projet. Notre plus gros chantier concerne ainsi une partie de La Wade avec 93 logements et là, nous en sommes à l’avant-projet. Nous attendons les offres pour 22 logements à Loën et nous allons lancer le cahier des charges pour la cité de Cronwez à Dalhem. Mais il y a aussi 59 logements à Glons et 36 autres à La Wade dont les marchés sont en cours. »
On l’a donc compris, ces sept chantiers ne démarreront pas en même temps mais tous doivent être terminés pour le 31 décembre 2025.
Des rénovations à sacrifier ?
Pour mener à bien ce plan de rénovation de 283 logements, la RVH a obtenu un subside de 9,7 millions d’euros de la part de la Région wallonne. Le montant total des travaux était alors estimé à 14 millions d’euros.
Mais depuis, les crises successives sont passées par là et les prix ont explosé. La RVH s’attend donc à ce que le montant total des travaux avoisine finalement les 16 millions d’euros. Une explosion des coûts qui pourrait pousser la RVH à faire des choix et sacrifier certaines rénovations.
« Mais nous n’en sommes pas là », rassure directement Gil Simon, président de la RVH. « Nos finances sont saines et nous avons un peu de réserves. On a les moyens d’éponger le surcoût sur fonds propres, complété avec un emprunt. Et emprunter pour investir de cette manière, ça a aussi du sens. Quand la question se posera, on analysera donc prioritairement cette possibilité avant de se dire qu’on ne fera pas tout. Parce qu’on sait à quel point la facture énergétique est un souci important pour nos locataires. Et pas qu’eux. »
Des rénovations mais aussi de nouveaux logements
À côté de ce plan de rénovations, la RVH travaille également à la création de plusieurs logements.
L’ancienne gendarmerie de Roclenge a ainsi été rachetée voici quelques années par la RVH. La transformation du bâtiment en 8 logements doit s’achever cet été. Une phase 2 démarrera dans la foulée avec la démolition des anciens cachots et garages pour construire, à la place, deux blocs de 3 logements.
À Lixhe, la Ville et la RVH viennent de signer un bail emphytéotique pour le bâtiment dit « centre social ». Si le RDC continuera d’accueillir les consultations ONE, l’étage sera transformé en logements.
Mais ce n’est pas tout : 10 logements plutôt destinés aux personnes âgées vont être créés allée des Alouettes à Visé et quatre nouveaux logements aménagés dans des conteneurs marins devraient voir le jour à La Wade.