Jean-Paul Tornatore, un des organisateurs de l'évènement
Mardi matin, la nouvelle place de Visé sera le théâtre d’une importante manifestation scolaire. Chose assez rare, des professeurs issus des différents établissements de la Cité de l’Oie se réuniront, dans le but de faire le plus de bruit possible...
Première grande manifestation, dans le sens premier du terme, mardi sur la place à Visé. Et il pourrait y avoir presque autant de monde qu’à la fin août, lorsque la nouvelle place Reine Astrid a été inaugurée en grande pompe.
« Tous les professeurs des écoles visétoises, tous réseaux confondus, sont appelés à une mobilisation pacifiste entre 7 h 30 et 9 h 30 », expose Jean-Paul Tornatore, l’un des organisateurs qui avait rendez-vous ce vendredi matin avec la police et la bourgmestre dans le but d’organiser cette manifestation. « L‘idée a germé suite à l’arrêt de travail que j’ai organisé au Collège le 19 novembre, de par ma fonction de délégué syndical CSC au DOA Saint-Hadelin. On a choisi cet endroit hautement symbolique à Visé afin de marquer le coup de manière significative. Raison pour laquelle j’ai aussi pris contact avec les autres grosses écoles secondaires de la ville. Avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement et des habitants, on veut faire passer nos messages. »
Mais lesquels ? « On n’approuve pas la déclaration de politique communautaire anti-sociale et… anti-prof ! De fait, la première mesure sera la suppression de plusieurs centaines d’emplois dans le secteur qualifiant avec une diminution des moyens délivrés pour organiser les écoles (moins 3 %). Sans oublier la fermeture des options qualifiantes les moins fréquentées et les 7es années en qualification dès septembre (cela entraînera des pertes d’emplois supplémentaires et empêchera des élèves d’avoir une option proche de chez eux). Enfin, le gouvernement annonce la fin des nominations et la mise en place des CDI. Ces dernières protègent les membres du personnel de l’arbitraire politique ou religieux. Cela annonce donc un retour au copinage politique. En plus, cette histoire de CDI fera perdre des centaines d’euros par mois en ce qui concerne la pension des membres du personnel. »