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Visé : la lutte contre la drogue, ce qu'en pense le Bourgmestre

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Les autorités néerlandaises ont installé un panneau lumineux à l'ancien  poste frontière sur l'autoroute à Visé avertissant les touristes de la drogue qu'ils ne pourront plus faire leurs achats.

DSC_0005.jpgDepuis de nombreuses années, je lutte avec plusieurs autres bougrmestres wallons, flamands et hollandais afin que les coffee shops de Maastricht ne puissent être délocalisés à proximité de la frontière belge.

C'est en 1970 que les autorités néerlandaises décidèrent de libéraliser la vente des drogues dites "douces" et notamment le cannabis.

L'intention n'était pas de créer une société où tout était permis, et notamment la consommation de drogues, mais au contraire de mieux la contrôler en l'organisant à des endroits réservés à cet effet. Malheureusement, au bout de quelques années, le système mis en place fut pollué par le développement clandestin de la vente de drogues dures dans la ville de Maastricht et aussi l'essor du tourisme de la drogue (2.000.000 de personnes par an) venant principalement de France, d'Allemagne, du Luxembourg et de Belgique. Les autorités de Maastricht décidèrent dès lors de lutter contre cette affluence en délocalisant les coffee shops.

En ce qui me concerne, je me suis opposé à cette délocalisation parce que Visé est à deux pas de la frontière et qu'une telle tentation dans une ville comptant plus de 4.000 étudiants dans l'enseignement secondaire est trop dangereuse. Ces étudiants ne sont pas tous Visétois, mais sont issus de toutes les communes de la Basse-Meuse. Très vite, les bourgmestres de toutes les communes proches de la frontière se sont associés pour faire bloc contre les autorités de Maastricht.

Une première victioire fut la décision du Conseil d'Etat néerlandais de casser la décision des autorités maastrichtoises. Soulignons cependant que, particulièrement dans ce conflit, remporter une victoire ne signifie pas que l'on a gagné la guerre.

Une deuxième victoire est la décision du gouvernement hollandais d'interdire à partir du 1er mai l'accès aux coffee shops aux étrangers dans les provinces de Zeelande, du Brabant Nord et du Limbourg néerlandais.

Certes, cette victoire n'est pas sans risque, une délocalisation des dealers clandestins vers le sud est redoutable.

C'est pour se protéger de ce risque que les bourgmestres concernés ont sollicité et obtenu un rendez-vous chez la Ministre de l'Intérieur qui les a écoutés avec une grande attention et a promis de confier à la police fédérale des missions pour entraver ce risque.

Vraiment, nous progressons mais ne nous contentons pas de victoires qui, bien entendu, sont toujours provisoires.

Le Bourgmestre, Marcel Neven.

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