Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Travailleurs immigrés : pas seulement chez nous

DSC_0024.JPG

Anthony gère l'attribution des emplacements du camping. 

Adeptes du caravaning depuis de très nombreuses années, nous avions décidé, cette année, de séjourner dans un camping de Marseillan, dans le sud de la France, à proximité de Sète.

Lors de notre arrivée au bureau d'accueil de l'établissement, je fus étonné de l'absence "d'assang" du jeune réceptionniste. Alors qu'il s'occupait des formalités d'inscriptions, je ne pus m'empêcher de lui demander d'où il était originaire. La réponse fusa : "de Liéche, de Grif'gnée Haut même". "Près du cimetière de Robermont ? lui demandais-je. "Un peu plus haut" me répondit-il avec un large sourire.

DSC_0026.jpgC'est ainsi que je fis la connaissance d'Anthony Pardaens, 28 ans, travailleur émigré.

Anthony habitait donc Grivegnée, rue Ma campagne, avec sa famille. A l'issue de ses humanités, il entreprit des études supérieures, "Aux Rivageois", lui permettant d'obtenir un Graduat en Tourisme. "Pendant mes études, j'ai dû faire deux stages de plusieurs mois à l'étranger" précise Anthony." Je les ai effectués tous les deux dans la région, au Domaine des Tamaris, à Portiragne, en 2006 et 2007. La région et le climat m'avaient enchanté."

Ses études terminées et son diplôme en poche, le jeune homme décide de reprendre contact avec le Domaine où il avait effectué ses stages. Il est alors engagé pour les saisons touristiques 2008 et 2009. "Je séjournais environ 6 mois en France, puis je rentrais six mois en Belgique, chez mes parents lorsque mes contrats étaient terminés" ajoute le jeune Liégeois.

Souhaitant avoir une vie un peu plus stable, Anthony se met alors à la recherche d'un emploi permanent dans la région. Il reçoit deux réponses positives de campings, dont celle du "Beauregard" de Marseillan.

"On me proposait un contrat à durée indéterminée, précise-t-il. En saison, je preste environ 45h/semaine, et hors saison environ 25. Ce qui fait que mon salaire mensuel ne varie pas. Mes revenus sont stables et assurés."

En haute saison, notre jeune Liégeois s'occupe plus particulièrement des contacts avec les vacanciers : en plus du Français, il parle courament le Néerlandais, l'Allemand et l'Anglais. Il suit des cours d'Espagnol. En basse saison, son travail est beaucoup plus administratif : gestion des réservations, comptabilité, travaux à effectuer, etc.

DSC_0036.JPGRegrette-t-il la Belgique ?  "Ma famille, mes proches et mes amis me manquent parfois, nous confesse Anthony, surtout en basse saison. J'ai quand même des contacts très fréquents avec eux. Et puis, je rentre également pour de brefs séjours chez nous, ou je reçois des visites. En plus, de nombreux Belges sont installés à demeure dans la région, et nous nous retrouvons souvent"

C'est surtout la convivialité belge et liégeoise particulièrement qui manque au jeune homme. Ses principales relations sont soit belges, soir originaires du nord de la France. "Les gens du sud sont plus casaniers, termine-t-il. Ils se lient plus difficilement avec "les étrangers"". 

Envisage-t-il de rentrer en Belgique? "Oh, non, pas du tout !" s'exclame alors Anthony.

 

Les commentaires sont fermés.