Le geste paraît banal, les conséquences, elles, sont fâcheuses. Le jour de la Saint-Nicolas des étudiants, des élèves d’une école visétoise ont jeté des œufs sur un groupe de jeunes filles. Charlotte (13 ans) en a reçu un dans l’œil. Résultat : elle a perdu une partie de la vue pour toujours.
Le lundi 3 décembre dernier, les étudiants ont investi la cité de l’Oie en nombre à l’occasion de la Saint-Nicolas. Mais certains élèves de secondaire ont profité de l’événement pour jouer de sales tours aux plus jeunes.
« Mon bus m’a déposé vers 8 heures dans l’avenue Albert Ier, où j’ai retouvé mes amies pour monter jusqu’à l’école », raconteCharlotte Vancrayebeck, une jeune fille de 13 ans originaire de Glons et scolarisée à l’Institut du Sacré-cœur. « Tout à coup, un groupe a lance des œufs dans notre direction. J’en ai reçu un dans l’œil gauche ! L’une de mes amies a remarqué qu’il gonflait et s’injectait de sang. On s’est tout de suite rendues chez un médecin de Visé qui m’a ausculté et m’a envoyé aux urgences. Ma mère m’y a conduite. Et là, on m’a conseillé d’aller voir un ophtalmologue. Depuis, je me suis rendue chez lui tous les deux jours pour recevoir des soins car je vois flou de cet œil ».
LA RÉTINE DÉCHIRÉE
Malheureusement, les spécialistes n’ont rien pu faire pour empêcher l’irréparable. « Nous avons reçu les résultats de l’ophtalmologue de la Citadelle », intervient son papa, Olivier « La rétine est déchirée. Les médecins nous ont annoncé qu’elle verrait flou toute sa vie. Alors que ma fille n’a jamais eu de problèmes de vue, elle va devoir porter des lunettes. Non pas pour lui permettre de mieux voir, mais pour soulager son œil droit ».Évidemment, les parents de la jeune fille ont contacté l’école pour signaler les faits et tenter d’identi- fier le responsable. « Ni moi ni mes amies n’avons eu le temps de voir qui étaient ces jeunes. On ne sait même pas de quelle école de Visé ils proviennent. On a préféré fuir de peur qu’ils lancent d’autres œufs. On a juste entendu qu’ils se mquaient de nous et se félicitaient d’avoir touché l’une d’entre nous. Des témoins il y a en avait, mais aucunn’aréagi »,poursuitCharlotte.Son papa ajoute « L’école nous a promis que son assurance interviendrait en partie pour les frais »,
(Texte Daien Malvetti - Photo de Sophie Kip)