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Il n'y a quasi que des ouvriers slovènes et portugais sur le chantier de la nouvelle écluse de Lanaye

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                       Une patie des ouvriers Slovènes qui betonnent le fond du bassin (Sophie Kip)                                                                                                          

Depuis le début de l’année, près d’une centaine d’ouvriers s’affairent à la construction de la nouvelle écluse de Lanaye (Visé). Un vaste chantier de 90 millions, financé par la Région wallonne, et remporté par la firme belge Besix. Pourtant, quasi pas un ouvrier belge à l’horizon. Pourquoi ? Nous sommes allés voir sur place…

 

Quelques 45 ouvriers slovènes et autant de portugais sont occupés actuellement à coffrer, ferrailler et bétonner le bassin de la future quatrième écluse de Lanaye. Ils sont chez nous pour une quinzaine de mois. Ils restent entre 5 et 7 semaines sur place, avant de repartir une semaine dans leur pays, et puis de revenir. On voit bien quelques chefs de chantier et ouvriers belges de Besix, mais très peu.

 

Les ouvriers slovènes sont logés dans des modules préfabriqués à un jet de pierre du chantier tandis que les ouvriers portugais ont loué des petites fermettes dans la région… « Ils ne payent rien pour le logement, reçoivent une indemnité pour leur nourriture et, avec leur prime d’expatriation, ils touchent à peu près le double de ce qu’ils gagneraient au pays », nous explique M. Bogdan, l’ingénieur slovène du chantier. Et c’est à peu près pareil pour les ouvriers portugais.

 

Et malgré tous ces frais supplémentaires, cela coûte encore moins cher que d’employer des ouvriers belges ! Preuve s’il en est des coûts élevés du travail dans notre pays.

 

« Qu’est-ce que vous voulez ?, répond Patrick Delperdange, le responsable de projet chez Besix, la firme belge qui a emporté le marché. Si vous voulez être le moins cher, il n’y a pas de miracle. Ces sociétés ont des régimes sociaux et fiscaux moins chers qu’en Belgique et dispose d’une main-d’œuvre importante. Nous, on veille à ce qu’elles soient en règle avec la loi et capables de réaliser le travail. Pour le reste, c’est le phénomène classique de la sous-traitance… »

 

Mais le prix n’est apparemment pas le seul critère de choix. Il y a aussi les compétences. Et surtout la volonté de travailler dans la construction. « On a beaucoup de mal à trouver des ouvriers belges qui aient encore l’envie de travailler dans un secteur qui, physiquement c’est vrai, est aussi plus éprouvant., reprend Patrick Delperdange.                                             (Luc Gochel)       

 

Retrouvez notre reportage complet dans La Meuse de ce mercredi 8 mai.

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