Les rehaussements des ponts de Lanaye et d’Hermalle démarrent ce printemps : « La circulation sera garantie sur au moins un des ponts »

On commence enfin à y voir plus clair dans les travaux de rehaussement et/ou de réaménagement de plusieurs ponts qui enjambent le canal Albert. Pour trois d’entre eux, les chantiers démarreront dans le courant de ce printemps. Tout sera mis en œuvre pour que deux ponts voisins ne soient pas fermés simultanément.

On commence enfin à y voir plus clair dans les travaux de rehaussement et/ou de réaménagement de plusieurs ponts qui enjambent le canal Albert. Pour trois d’entre eux, les chantiers démarreront dans le courant de ce printemps. Tout sera mis en œuvre pour que deux ponts voisins ne soient pas fermés simultanément.

Or, le temps presse puisque le rehaussement à proprement parler doit être terminé pour juin 2026, pour ainsi répondre aux contraintes de l’Europe, qui finance le projet. Un retard qui a fait craindre aux autorités locales ainsi qu’aux entreprises que les ponts de Haccourt et Hermalle ne soient fermés simultanément, ce qui aurait été une catastrophe pour la mobilité.

Pas de date précise

Après des mois d’incertitude – et même si François Desquesnes, ministre wallon en charge des Infrastructures, s’était déjà montré rassurant- le SPW Mobilité et Infrastructures vient de communiquer sur le sujet. C’est ainsi qu’on a appris que les travaux à Lanaye et Hermalle vont démarrer dans le courant de ce printemps.

Aucune date plus précise ne peut être communiquée, les marchés n’étant pas tous attribués. Pour le pont de Lanaye, seule une fermeture à la circulation de deux semaines est prévue, le reste des travaux pouvant se faire sans gêner la mobilité. Ces travaux seront terminés cet été. À Hermalle, la phase problématique durera 14 mois auxquels s’ajouteront 10 mois, notamment pour repeindre la structure. Le pont de Lixhe sera quant à lui en travaux dès cet été pour une durée de 14 mois. La circulation y sera interrompue durant 4 mois.

Enfin, les travaux du pont de Haccourt seront lancés cet automne. Ici, ils seront plus complexes puisqu’il faudra non seulement le relever mais aussi le déplacer de plusieurs dizaines de mètres vers Liège et ensuite redessiner les pentes. « Les ponts de Hermalle et Haccourt seront en travaux en même temps, mais il a été décidé de les phaser. C’est ainsi que l’entreprise ne pourra pas s’attaquer à une phase du pont de Hermalle tant qu’une phase sur le pont de Haccourt ne sera pas terminée. Ainsi, on garantira la circulation sur au moins un des ponts », insiste Céline Hellemans, ingénieur au SPW Mobilité et Infrastrcutures. Pour communiquer sur le sujet, un site internet sera lancé prochainement : pontscanalalbert.wallonie.be. Il sera également possible de s’inscrire à une newsletter.

(Aurélie Drion pour La Meuse)

C’est un permis pour un projet majeur qui vient d’être délivré, celui relatif à la construction d’un nouvel écoquartier en face du charbonnage du Hasard. Il accueillera 91 appartements, plus 31 encore dans l’ancien charbonnage.

C’est un (très) vieux dossier qui avance enfin à Cheratte, celui de la reconversion de l’ancien charbonnage du Hasard. Si le charbonnage, fermé en 1977, a été racheté par Matexi en 2019 dans le but d’être finalisé pour 2027, on en est encore loin. Et même très loin puisque c’est le permis unique pour la deuxième partie du projet qui vient d’être délivré par le fonctionnaire délégué, le 10 janvier dernier. Alors que le permis pour la première partie a été obtenu le 18 novembre.

Le deuxième permis, le plus récent, concerne « la construction de 69 maisons et 22 appartements, avec implantation de deux espaces collectifs, sis rue de Visé 83 à 4602 Cheratte. » 182 places de stationnement sont également prévues. En clair, il s’agit de la réalisation d’un tout nouvel écoquartier en face du charbonnage, « pilotée » par la Ville de Visé. Ces deux espaces collectifs sont une placette à créer au pied du charbonnage ainsi qu’un espace dont la destination sera décidée par les habitants (plaine de jeu, potager collectif, etc.).

Cette partie du projet a donc reçu son feu vert, tout comme la première partie pilotée par la SPI, à savoir la rénovation et la reconversion du charbonnage en tant que tel, classé. Il devrait accueillir 4.200 m² de bureaux, des espaces de coworking et de l’horeca. Deux immeubles à appartements pour un total de 31 logements et deux lofts seront également réalisés. Ils comprendront aussi deux rez-de-chaussée commerciaux, 35 places de parking et l’aménagement d’espaces publics.

C’est donc la société Matexi qui avait remporté l’appel à projets pour réaliser les deux parties de ce dossier. Maintenant qu’elle a les permis, reste à voir quand elle pourra commencer les travaux. On les a contactés pour leur poser la question, sans succès.

« C’est un dossier ultra-important pour nous », explique Xavier Malmendier, échevin de l’Urbanisme de Visé. « Ça va faire bientôt 50 ans que le charbonnage a fermé, mais ce qui est certain, c’est que notre volonté n’est pas refroidie mais à 1.000 %. Le jour où on changera ce site, c’est toute l’image de Cheratte-bas qui changera. Ça va être une vraie dynamique pour eux, ça va percoler sur le bâti à côté. C’est fondamental pour avoir un basculement dans la perception du village. »

Si le dossier a connu pas mal de retard, notamment suite à des recours, tous les intervenants espèrent qu’il pourra atterrir maintenant. Il serait temps parce que la Région a déjà investi plusieurs millions d’euros pour assainir et réhabiliter le charbonnage, qui doit maintenant connaître sa nouvelle vie. 

Rédacteur en chef adjoint de La Meuse Liège

Un chantier titanesque va débuter dès le printemps prochain. Celui de la rehausse de trois ponts enjambant le canal Albert. Ce qui permettra à des barges chargées de quatre couches de conteneurs de passer en dessous, dès juin 2026. Mais Oupeye est inquiète.

On l’a déjà évoqué à plusieurs reprises mais cette fois, on va bientôt rentrer dans la phase concrète du projet. Les ponts de Hermalle, Haccourt et Lixhe, qui enjambent le canal Albert, vont être rehaussés d’une hauteur allant de 1,6 à 1,9m. Cette rehausse va permettre d’avoir une hauteur libre de 9,1 m. Des barges chargées de quatre couches de conteneurs pourront ainsi passer sous ces ponts, ce qui aura un impact positif sur le trafic routier et l’environnement. Puisque qui dit plus de conteneurs transportés par bateau dit moins de camions sur les routes.

Ce chantier titanesque aurait dû démarrer en ce mois d’octobre, avec le rehaussement du pont de Hermalle de 1,75m. Le pont doit également être élargi pour permettre l’aménagement d’une double piste cyclable. Mais ce chantier n’a toujours pas démarré. Le SPW Mobilité et Infrastructures nous précise en effet que des discussions sont toujours en cours, relatives notamment au déplacement des impétrants. Si bien que les travaux ne seront pas lancés avant le printemps prochain, au même moment que le chantier du pont de Lixhe, relevé de 1,6m. Sa largeur actuelle et le trafic qui y passent vont permettre de ne plus avoir que deux fois une bande de circulation et d’utiliser le reste de sa largeur pour des aménagements cyclables. 

A Haccourt, les travaux se feront en deux temps

Quant au pont de Haccourt, les travaux le toucheront en deux temps. Sa position actuelle complique en effet les choses. Il doit être relevé de 1,9m. Or, les pentes actuelles sont déjà trop raides. Elle vont donc devoir être redessinnées. Mais le temps presse. Ces trois ponts doivent être rehaussés pour juin 2026. Ce projet bénéficie en effet de subsides européens et des échéances doivent être respectées si on ne veut pas les perdre. Vu la complexité du pont de Haccourt, il a donc été décidé de d’abord le rehausser et d’ensuite le déplacer de près de 30 mètres pour redessiner les pentes.

En attendant son déplacement, des pentes temporaires à 11% seront réalisées et le trafic et la vitesse y seront limités. Pour ces trois ponts, l’ensemble des travaux d’aménagements cyclables ou de refontes des pentes seront terminés dans le courant de 2027. Mais le retard pris par les travaux du pont de Hermalle inquiète les autorités d’Oupeye. « On nous avait dit que les ponts de Hermalle et Haccourt ne seraient pas en chantier en même temps, pour éviter qu’il n’y ait de trop grosses déviations », relate Serge Fillot, bourgmestre d’Oupeye. « Mais de ce qui me revient, c’est que ces deux ponts seraient fermés simultanément durant quelques mois. Si c’est bien le cas, ça va être la catastrophe pour la mobilité en Basse-Meuse. Et même pour la sécurité. Imaginez les pompiers dont la caserne se trouve au pied du pont de Hermalle, s’ils doivent venir à Richelle, ils vont devoir courir jusqu’au pont de Lixhe ou de Wandre pour traverser le canal. Impensable. »

Serge Fillot va donc prendre les contacts nécessaires pour trouver des solutions pour limiter l’impact des travaux.

Aurélie Drion pour La Meuse

Les automobilistes doivent prendre leur mal en patience dans le Thier de Sarolay à Argenteau. La circulation est réduite sur une seule bande en alternance avec des feux suite à des affaissements de terrain. Et cela va durer un an.

« Un marché pour l’étude de stabilité est en cours. En attendant les résultats et les travaux qui seront nécessaires, un tronçon de cette voirie est limité à une seule bande de circulation et le trafic est régulé par des feux tricolores sur une distance de 55 mètres depuis ce vendredi et ce, pour une période malheureusement assez longue », annonce Luc Ligot, chef du Service Travaux de la Ville de Visé.

« À la suite des multiples épisodes pluvieux de cet été, nos services ont, en effet, constaté une accélération de la dégradation du trottoir du Thier de Sarolay. Cette dégradation existe depuis plusieurs années mais les nombreuses interventions de nos services permettaient de les contenir sans exposer les citoyens à un risque. Aujourd’hui, la situation a changé et les services de la Ville en collaboration avec un bureau d’études spécialisé en stabilité, le bureau Cerfontaine, préconisaient une fermeture partielle du Thier afin de réduire l’évolution négative actuelle », ajoute Luc Ligot.

Les piétons sont sécurisés

« Cette réduction de voirie s’accompagne également d’une mise en sécurité des piétons en leur interdisant l’accès au trottoir mais en leur permettant, sur la distance de la fermeture de voirie, d’emprunter la partie de voirie, sécurisée, qui est fermée par un rideau de barrière Nadar. En parallèle, nous travaillons sur des solutions durables afin de stabiliser définitivement cette voirie, trottoir compris. La Ville de Visé est consciente de l’impact que cette déviation a sur le trafic mais nous veillons à le réduire au maximum pour le bien-être des utilisateurs tout en assurant leur sécurité », précise encore Luc Ligot.

« Des essais géotechniques vont être réalisés et le bureau d’études remettra son rapport à la fin de cette année. Il y aura ensuite un deuxième marché public pour examiner les pistes de solution envisagées par le premier bureau d’études et les travaux devraient être réalisés lors du troisième ou du quatrième trimestre 2025 », conclut Luc Ligot.

(Marc Gérardy pour La Meuse)