C'est ce dimanche qu'ils ont étés officiellement présentés. En 1914, les Allemands avaient incendié la ville de Visé, en faisant une ville martyre. La collégiale n'avait pas échappé à leur barbarie. Seul le choeur avait plus ou moins résisté.

L'édifice religieux avait ensuite été reconstruit à l'identique, mais il avait fallu attendre les années 90 pour voir le début de la restauration de ses vitraux. Le choeur de la collégiale est doté de 7 fenêtres. Le vitrail central évoque 4 scènes de la vie de saint Hadelin. Il est entouré de vitraux dédiés aux Arbalétriers et aux Arquebusiers. Deux autres verrières présentent le dépôt du corps d'Hadelin dans la châsse et la translation de la châsse de Celles à Visé. Fin des années 90, la restauration de ces oeuvres d'art a été terminée par les ateliers Pirotte.

Côté sud, deux scènes représentent l'assomption de la Vierge et l'adoration des Mages. Ces vitraux ont été réalisés et placés en 1938.

Restait alors deux fenêtres qui, comme en attestent des photos d'avant 1914 semblaient ne pas en être munies.

Suite à une longe collaboration entre la Fabrique d'Eglise, le pouvoir communal, les associations et certains paroissiens, le oncrétisation du souhait de nombreux visétois est enfin réalisée. L'équilibre architectural du choeur est enfin établi.

C'est l'atelier de Jean-Marie et Claudine Pirotte qui a été chargé par les architectes Carl Simon et Michel Lejeune de réaliser le "carton" du double vitrail. C'est également cet atelier, qui après la procédure légale d'appel d'offres, a été désigné pour sa réalisation.

Le prix des travaux, ajouté à celui de diverses restaurations, était estimé à 80.000 €. La ville a accepté d'emprunter en son nom, la Fabrique d'Eglise la remboursant.

Comme l'a fait remarquer Claudine Pirotte : "Quelqu'un nous a dit un jour que nous travaillions pour plusieurs siècles. Mon mari et moi avons voulu y mettre tout notre savoir faire pour l'oeuvre perdure dans le temps. Nous avons voulu que l'oeuvre soit lumineuse, aussi avons nous utilisé des teintes vives. Chacun interpétera ce qu'il voit en ces oeuvres, un vitrail représentant Joseph, l'autre Marie et Jésus".