Hausse de l'Impôt sur les Personnes Physiques : 50 € par ménage
Après Blegny, Juprelle et Neupré, Visé est la quatrième commune de la région à augmenter sa fiscalité en moins d’un an. Une hausse qui touche l’impôt des personnes physiques (IPP) et qui est plutôt importante puisqu’elle est de 0,8 %, faisant passer la taxe de 8 à 8,8%. Et comme l’a précisé Marcel Neven, le bourgmestre de la Cité de l’oie, qui tentait d’un peu dédramatiser la situation, cette augmentation coûtera, annuellement, 50 euros à chaque ménage visétois.
Mais lundi soir, lors du conseil communal, avant d’en arriver au vote, les débats ont été longs et tendus entre MR et cdH (majorité) d’une part, PS et Ecolo de l’autre (opposition). Une fois de plus, l’opposition a critiqué la mauvaise gestion et le manque de vision à long terme dont a fait preuve la majorité durant des années. Une attitude passive, toujours selon l’opposition, qui au final, l’a amenée à augmenter son IPP. «Vous êtes la seule commune à licencier, supprimer des services et ensuite augmenter l’IPP », s’est ainsi insurgé Martial Mullenders, conseil communal Ecolo. Car effectivement, avant d’en arriver à la hausse, Visé a licencié six membres de son personnel en début d’année alors que le CPAS a dû se défaire de quinze personnes et fermer deux services.
Ce que Gil Simon (PS) n’a pas manqué de souligner également. « Dans votre programme électoral, le MR se vantait d’une gestion rigoureuse, de finances saines, d’un matelas confortable qui permettait d’éviter des mesures douloureuses. Vous promettiez également de maintenir et développer les services à la popuation. Un an plus tard, on voit où on en est arrivé. Vous augmentez l’IPP au maximum de ce qui vous est autorisé ». Une hausse de 0,8% et non de 0,5% qui permettra de combler le déficit budgétaire. Et si elle a eu lieu maintenant, c’est parce que les autorités ont espéré l’éviter en réduisant ses dépenses depuis plusieurs années. Ce qui a laissé l’opposition plus que sceptique qui a voté contre.
FRONTIÈRE RECTIFIÉE
Et si l’IPP a concentré les débats, il a également été question de la rectification de la frontière bel- go-néerlandaise à hauteur de Lanaye. La presqu’île appelée l’Islal serait ainsi notamment cédée à nos voisins néerlandais. Sur proposition d’Ecolo, le conseil a marqué son accord de principe sur cette rectification à condition que la presqu’île, classée zone Natura 2000, bénéficie d’un statut équivalent aux Pays- Bas.
AURÉLIE DRION