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Sur le site de la Meuse ce soir : "ILS SAUVENT LEUR VOISINE BATTUE PAR SON MARI: «SI NOUS ARRIVIONS 10 MINUTES PLUS TARD, ELLE ÉTAIT MORTE»


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                                                             Photo Thomas Van Ass

Bouchra le dit elle-même: si ses voisins n’étaient pas intervenus, elle serait morte. Car la scène de coups dont elle a été victime ce dimanche, vers 17h, est d’une violence inouïe. Cette jeune Visétoise de 37 ans a été battue par son époux, et retrouvée dans le hall d’entrée de son habitation le visage tuméfié et l’œil gonflé. Elle souffre aussi d’une commotion cérébrale après plusieurs coups reçus à la tête. Pierre Neufcour, son voisin de 62 ans, a maîtrisé le mari violent avec l’aide de Didier, un autre riverain.

Il en faut du courage pour secourir une jeune femme en détresse. Il en faut, mais il y en a de moins en moins. Dans l’allée des Alouettes, à Visé, tout le monde a entendu les supplications de Bouchra sur qui une pluie de coups s’abattait. Mais seuls deux hommes ont décidé de bouger. Pierre Neufcour, notre blogueur visétois est un de ceux-ci. Âgé de 62 ans, il s’est rendu au domicile de la jeune femme pour faire cesser cette agression. « J’étais dans mon jardin lorsque j’ai entendu des cris », explique-t-il. « J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’enfants qui jouaient dans la rue, avant de me raviser: c’était une femme qui hurlait. J’ai interpellé mon voisin Didier pour qu’on y aille ensemble. La porte d’entrée était évidemment fermée et j’ai sonné à deux reprises. Personne n’est venu ouvrir mais par la fenêtre, je voyais son mari en train de la frapper. J’ai donc donné un grand coup de pied dans la porte et j’ai pu attirer son attention. Il a légèrement ouvert la porte pour demander ce qu’on lui voulait. J’ai saisi l’occasion pour forcer le passage. »

Une fois dans le hall, il va alors maîtriser le mari violent avant d’appeler la police. « À l’extérieur, de nombreux voisins sont venus s’inquiéter de ce qui se déroulait, mais personne n’avait contacté les services de secours », poursuit-il. « Le mari n’a opposé aucune résistance: il a lui même signalé qu’il allait attendre la police. Dans le hall d’entrée, j’ai vu ma voisine, à genoux, le visage complètement ensanglantée.C’était ma voisine, mais je ne l’ai même pas reconnue. Elle souffrait de coups reçus à la tête. Si j’étais arrivé dix minutes plus tard, elle était morte. »

Transportée à l’hôpital, la jeune femme n’a d’ailleurs pas pu être entendue dans l’immédiat vu la gravité de ses blessures à la tête. Si au départ elle avait indiqué aux policiers venus sur place «qu’il ne s’était rien passé», elle a finalement indiqué que si son voisin n’était pas intervenu, elle serait probablement morte. Elle aurait compris la gravité des faits qui se sont produits lorsque les ambulanciers l’ont invitée à se regarder dans un miroir.

Touani, quant à lui, nie les faits. Selon le mari, il n’a fait que se défendre et c’est son épouse qui serait violente. Ses nombreux coups sur le visage, elle les devrait à une chute sur le rebord de l’évier… et à quelques gifles. (Allison Mazzocato)

 

 

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