Le bloc de roche qui pendant près de 70 ans remplaça devant la poste de Visé le monument dédié aux gendarmes Bouko et Thill détruit en 1942, a trouvé une nouvelle affectation.
C'est à Devant-le-Pont que la pierre a pris place, munie d'une autre stèle rappelant le 12e de Ligne et certains Devant-le-Pontois.
La ville de Visé avait accepté le projet, et l'échevinat des travaux a mis le rocher en place ainsi que la hampe de drapeau où flotteront les couleurs devant-le-pontoises.
Le reste fut du ressort de Marc Poelmans qui dès 2014, lorsqu'il fut à l'initiative de la restauration dans son aspect d'origine du monument aux gendarmes, avait déjà imaginé et conçu ce nouveau projet et qui a offert à la communauté devant-le-pontoise la plaque commémorative placée peu de temps avant l'inauguration.
C'est l'atelier Marquet qui s'est chargé de la gravure qui reprend le blason du 12e de Ligne et celui de Devant-le-Pont, ainsi que les noms des Devant-le-Pontois qui se sont illustrés dans les premières heures de la guerre.
Lorsque les fantassins du 12e de Ligne, Maulus et Van Gastel, dont les photos illustrent la plaque, sont tombés, Jean Maquet tenta de leur porter secours et de ramener leurs dépouilles.
Il récoltera la mort dans son acte héroïque, les allemands tiraient toujours d'en face.
Libert Kinet fut blessé dans les mêmes circonstances et devant l'acharnement de l'ennemi ce n'est que le lendemain que Léon Prijot y parvint lorsque le feu fut moins intense.
Près d'un an après, le 16 juillet 1915, fête de Notre-Dame du Mont Carmel, les Devant-le- Pontois se réunissaient dans leur église pour pleurer leurs morts et les honorer.
À Devant-le-Pont on se souvient encore, et 100 ans après cette messe, lors des festivités de la Jeunesse, le quartier rend encore hommage à ses disparus en rappelant leur patriotisme et leur courage.
Un hommage marqué dans la pierre, symbole de gratitude et message pour les générations futures pour qu'elles n'oublient pas.
Le 12e de Ligne, où plusieurs Devant-le- Pontois servaient, y est salué.
Il fut le premier régiment prêt à attendre l'ennemi et engagé au combat.
Il se couvrira de gloire durant toute la Grande Guerre.
Vivant, Libert Kinet souffrit de sa blessure jusqu'à sa mort début des années 20.
Il ne connut pas ses petits-fils dont l'un d'eux fut présent à cette inauguration et avec lui ses descendants.
Ce ne sont pas moins de quatre générations de Kinet qui avaient tenu à honorer leur aïeul. C'est un bel exemple à suivre.
Soyons tous des Passeurs de Mémoire.
C'est au Colonel Babette, ancien chef de corps du 12e ainsi qu'à Emile Kinet, doyen de la famille, qu'il fut demandé de bien vouloir découvrir ce nouvel hommage, et à Corentin Poelmans de le fleurir au nom du donateur.
La Grande Guerre dura 5 ans, il est donc normal que nous commémorions ces tristes années durant 5 ans au moins.
D'autres projets sont en cours d'élaboration, vous pouvez les voir, et surtout les soutenir, via le site www.devantlepont.be à la rubrique articles, le Petit Devant-le-Pontois 2015.