Un véhicule ANPR, c'est un véhicule équipé d'un radar et de quatre caméras qui "scannent" les plaques des véhicules, qu'ils soient en mouvement ou à l'arrêt. A chaque scan un code couleur s'affiche sur l'écran à l'intérieur de la voiture banalisée : voiture en défaut de contrôle technique, en défaut d’assurance, plaques d’immatriculation signalées volées, etc. Il ne reste plus aux policiers qu'à intercepter le véhicule.
"C'est un gros investissement qui vient d'être budgétisé explique Alain Lambert, le chef de corps. Nous ne sommes encore qu'au début de la procédure et la proposition devra être acceptée par le Conseil de police de la zone. Ce véhicule constituerait un atout majeur pour nos services".
Les conducteurs en ordre n'ont bien sûr rien à craindre de cet appareil à qui rien n'échappe.
La zone de la Basse Meuse a passé des accords avec des polices voisines qui sont déjà équipées de ces véhicules. "Beyne-Heusay, Fleron et Soumagne nous prêtent, en fonction de leur disponibilité, leur dispositif ANPR et nous avons pu voir toute son efficacité et son efficacité" continue Alain Lambert.
Fin 2018 la B.L.R (brigade locale de recherche) de la zone Basse-Meuse a mené une opération judiciaire qui a permis l'interception et l'arrestation de deux sujets Roumains. Ils étaient suspectés d'être les auteurs d'une série de cambriolages dans la région de Juprelle. A cette occasion, les services locaux avaient pu bénéficier du prêt de l'ANPR voisin. Le scanner avait relevé des plaques d'immatriculation volées apposées sur un véhicule. Après une course poursuite, deux motards de la zone avaient pu intercepter le véhicule et les deux suspects interpellés.
La démonstration de l'utilité de ce dispositif sera certainement un argument de poids pour convaincre le Conseil de police de l'utilité de cet achat. (P. Neufcour)