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Le guitariste visétois est un prédateur sexuel récidiviste

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Serge a deux visages. - D.R.
 

Serge, 49 ans, a deux visages. D’un côté, celui d’un guitariste plein de projets, qui travaille dans un laboratoire. De l’autre, celui d’un prédateur sexuel ayant pour cible des filles de 10 à 12 ans. C’est notamment en utilisant la photo d’un jeune chanteur danois de 14 ans que Serge a commencé à s’entretenir avec des gamines sur Facebook…

Le dossier jugé ce vendredi au tribunal correctionnel de Liège a été ouvert en mai 2016 suite à la plainte de la maman d’une enfant de 10 ans. Cette dernière avait été contactée par le prévenu, qui disait avoir 12 ans et être ami avec une de ses copines. Au fil de la conversation, il l’avait flattée, il l’avait convaincue de lui envoyer des photos d’elle nue ; il avait dit qu’il allait faire pareil, mais quand c’était « son tour » il avait prétendu que sa caméra était bloquée. La petite fille avait dit qu’elle ne voulait plus rien envoyer, mais il l’avait alors menacée de diffuser les images déjà récoltées. Elle devait, exigeait-il, mettre l’objectif encore plus près de ses parties intimes… La petite fille avait alerté sa maman, et l’enquête avait permis de remonter jusqu’à Serge, qui était loin d’être inconnu de la justice : son procès pour un premier dossier similaire (il se faisait passer pour un photographe du concours « Best model kids ») était alors en cours à Liège !

Une perquisition avait été menée chez lui et on avait retrouvé les vidéos de jumelles de 10 ans, qu’il avait, par ruse via Facebook, fait danser nues devant la caméra. On a aussi retrouvé les images d’une fille de 12 ans en France, qu’il avait poussée à s’introduire un objet dans le vagin (il s’agit d’un viol technique par ruse), ou encore celles d’une ado de 15 ans.

Serge avait d’abord soutenu qu’il avait été piraté : « C’est dégueulasse, scandaleux », avait-il commenté face aux images. Il avait ajouté que les parents devraient encadrer les enfants, « qui ont autre chose à faire à cet âge que de se retrouver sur Facebook ». Réentendu au printemps 2018, il avait fini par reconnaître les faits. Me Van Laenen, à la défense, avait souligné que ceux-ci avaient été commis sans la circonstance de récidive, puisqu’il n’avait à l’époque pas encore été jugé.

Le sursis partiel qui accompagnait sa peine de cinq ans lors de son premier procès va vraisemblablement tomber (il ne devait plus être sur internet, or il est sur Facebook) ; le tribunal y a ajouté ce vendredi une peine de cinq ans de prison et, au vu de sa dangerosité, cinq ans de mise à disposition du tribunal d’application des peines.

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