Guillian Maes est un amoureux de la vitesse. Chaque semaine, il dévale les sentiers du bois de la Julienne sur son VTT. L’endroit est vaste, vallonné et donc propice à la descente. Guillian et son groupe de vététistes ont même tracé des trajectoires à travers le bois pour y pratiquer leur passion. Mais ce mardi, un membre du groupe est passé à côté du pire.
Alors qu’il s’apprêtait à s’élancer une nouvelle fois dans le bois, le jeune homme a aperçu un objet suspect accroché aux arbres : « Mon ami remontait la descente à pied. Et en marchant, il a vu que des cordes avaient été attachées entre deux arbres à hauteur du cou », explique le jeune Visétois de 25 ans, frappé par cette découverte. Le dispositif installé visait à stopper les vététistes dans leur traditionnelle descente. L’impact aurait pu avoir des conséquences gravissimes : « Honnêtement, j’ai l’habitude d’aller dans ce bois. On se lance dans les descentes sans regarder, et on atteint la vitesse de 40 voire 50 km/h. Si on se prend ça pendant la descente, on est mort. Il n’y a pas d’autres issues. A cette vitesse, c’était impossible de voir les cordes et de les éviter. Heureusement, il ne s’est pas engagé sans vérifier. »
« Pas le moment d’envoyer quelqu’un à l’hôpital »
Sur place, le vététiste s’empresse de retirer les cordes, pour éviter un possible accident : « L’endroit est fort fréquenté pour le moment. De nombreux adeptes viennent ici, même certains des Pays-Bas ! C’est connu dans le milieu. Il y a aussi des familles qui s’y rendent. On a immédiatement enlevé les cordes des arbres. Il ne fallait pas qu’un accident survienne. En plus, ce n’est pas le moment d’envoyer des gens à l’hôpital. On comprend que certains veulent protéger le bois. On comprend que certains ne nous voient pas d’un bon œil. Mais on a toujours respecté les lieux. Par exemple, quand on voit des crasses au sol, on les ramasse. »
S’il parle des mécontents, c’est que Guillian a déjà sa petite idée sur la personne qui aurait pu poser ces cordes : « Depuis un certain temps, une personne qui habite dans les alentours tente de nous empêcher de pratiquer notre passion. Elle s’est positionnée comme défenseur du bois. On a déjà retrouvé des morceaux de verre au sol ou des gros bois sur notre trajectoire. Mais ça n’avait jamais pris cette ampleur. » Heureusement, personne n’a été blessé. Mais Guillian l’avoue, il envisage de porter plainte : « Il ne faut pas que ça se reproduise. Ce geste aurait pu avoir des conséquences très graves ».
(Source Sudinfo)