On l’a encore vu ce vendredi lors du bilan épidémiologique quotidien, 40 % des décès liés au coronavirus ont été constatés dans les maisons de repos. Un lieu de vie qui accueille des personnes âgées, beaucoup plus fragiles face à ce virus.
Et depuis plusieurs jours, suite à l’augmentation de cas et de décès, c’est un véritable cri d’alarme qu’a lancé le secteur pour lui venir en aide.
D’autant que certaines maisons de repos sont malheureusement beaucoup plus touchées que d’autres. C’est le cas des Peupliers à Hermalle-sous-Argenteau, une maison de repos faisant partie du groupe CHC.
Dix résidents positifs
Sur les 65 résidents, dix ont été testés positifs au Covid-19 et douze autres sont suspectés de l’avoir. À eux s’ajoutent sept des 45 membres du personnel qui sont écartés car porteurs ou suspectés de l’être. Et même si, fort heureusement, aucun décès n’est à déplorer, la situation est évidemment très alarmante. Mais tout est fait pour éviter la propagation du virus à d’autres résidents.
« Nous avons aménagé deux ailes Covid-19 dans lesquelles les malades ont déménagé et ont été confinés dans des chambres », explique Catherine Marissiaux, porte-parole du CHC. « Cela simplifie évidemment la tâche du personnel pour lequel nous avons aussi aménagé un sas où il peut s’équiper de tout le matériel de protection nécessaire. Nous nous sommes également fait livrer de l’oxygène supplémentaire afin de pouvoir en avoir en suffisance pour plusieurs jours. Et si nous en avons besoin, la Croix-Rouge d’Oupeye est disponible pour venir aider le personnel ou apporter de l’oxygène. Lorsqu’un des résidents de ces deux ailes reçoit la visite d’un membre du personnel, il doit porter un masque. Et, ils sont tous surveillés de très près. »
Sur les huit maisons de repos du groupe, « Les Peupliers » est la plus touchée par l’épidémie. « Il est impossible de dire par qui le virus est arrivé car le gros problème reste le dépistage. Non seulement il n’y en a pas assez mais en plus, nous n’avons pas pu être éligibles pour la première vague de tests organisés dans les maisons de repos. Il fallait 10 cas suspects ou confirmés au 1er avril. À cette date, la maison de repos n’en était pas. »
En quelques jours seulement les cas se sont donc multipliés. Une preuve de plus qu’il y a urgence de tester l’ensemble du personnel et des résidents.
(Source : A.D. pour La Meuse)