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Themis : la patrouille supplémentaire de la police de la Basse-Meuse

La zone de police de la Basse-Meuse n’est pas la seule à dresser ce constat : il n’y a pas assez de bleus dans les rues, la faute à une surcharge de travail et à un manque cruel d’effectifs.

Alors, en mai 2019, la police bassi-mosane a posé les jalons d’une nouvelle équipe de patrouilleurs, composée d’agents volontaires qui ont accepté cette mission en plus de leur charge de travail habituelle. Condition sine qua non pour faire partie du noyau de policiers : le travail de base doit être fait dans les temps, et les policiers doivent être à jour dans leurs formations. Thémis -c’est son nom- a officiellement débuté en juillet 2019. Thémis, c’est aussi la déesse grecque de la justice, voilà qui plante le décor. Car les 30 à 40 policiers qui la composent ont de l’ambition… et des résultats plus qu’encourageants (lire ci-dessous) !

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L’équipe est composée à chaque fois de trois policiers : un gradé et deux hommes qui patrouillent sur l’ensemble de la zone, à raison d’une sortie par semaine et d’une autre sortie par week-end. Trois hommes, n’est-ce pas un peu trop maigre pour une zone aussi vaste ? Pour les aider à affiner leurs recherches, Thémis peut compter sur les renseignements donnés par les commissariats de quartier. « Lorsque la patrouille démarre, elle emporte un bulletin de service avec les points d’intérêt. Après, nos policiers ouvrent aussi les yeux », explique le commissaire Jean-François Duchesne, chef de zone adjoint.

« Avant, dès qu’on devait faire quelque chose qui sortait de la routine, ce n’était pas possible », poursuit-il. « Cette patrouille de policiers volontaires fait immanquablement la différence. Ils se concentrent sur les incivilités comme les mauvais stationnements ou les rassemblements de jeunes, mais aussi sur les deals de stup, la criminalité, etc. En fait, tout ce qui est inscrit dans le plan zonal de sécurité. Il y a quelques jours, ils ont notamment interpellé un dealer de stupéfiants dans le centre de Visé. »

En première ligne

Thémis n’est pas un service spécialisé comme le PAB peut l’être, cela reste une équipe de première ligne. « Ils arrivent sur les lieux en voiture banalisée pour ne pas se faire repérer. Par contre, quand ils sortent, ils sont équipés d’armes longues, d’un gilet pare-balles : leur fonction policière ne fait aucun doute. Ces membres ne reçoivent aucune formation supplémentaire, ce sont des policiers ‘normaux’ qui ont à cœur de faire leur travail correctement. »

Déjà 23 arrestations!

Entre juillet 2019 et décembre 2019, la patrouille Thémis a procédé à 1.059 contrôles. Lors de ceux-ci, 112 P.-V. ont été rédigés, dont 42 qui concernaient les stupéfiants. Douze personnes ont ainsi fait l’objet d’une arrestation judiciaire. Pour 2020, tous les mois n’ont pas encore été encodés, mais 680 contrôles ont déjà été réalisés. Onze arrestations judiciaires ont été menées et 32 P.-V. ont été dressés pour des faits de stupéfiants. La drogue constitue toujours un réel problème en Basse-Meuse. « En 2013, quand les Hollandais ont fermé leur frontière aux étrangers, on a vu une chute vertigineuse du narco-tourisme. Mais on a pris conscience que la problématique était toujours bien présente. »

(Source : A.MA pour Sudpresse)

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