Bon sang ne saurait mentir. C’est ce que l’on peut se dire quand on constate les talents de la Visétoise José Viellevoye, 76 ans, et de sa fille Laurie Colson, récompensée en 2018 d’un Magritte du cinéma du meilleur décor et du titre de Citoyenne de la ville de Liège puis récompensée à Cannes car elle a réalisé les décors du film «Titane».primé de la Palme d’Or !
La mère de Josée Viellevoye était Anglaise et son père a rejoint la Brigade Piron durant la Seconde Guerre mondiale. « J’ai toujours parlé anglais avec ma mère et à six ans je suis partie au Congo durant 10 ans avant de revenir en Belgique à Mouland puis à Richelle. J’ai été secrétaire de direction pour des firmes américaines et j’ai toujours recueilli des animaux dont un perroquet qui disait de nombreux jurons, qui imitait les voix des enfants et qui chantait des chansons paillardes ! », indique José Viellevoye avec une faute dans le nom de famille qui remonte à longtemps.
« C’est ma fille qui m’a poussée à écrire. J’ai effectué de nombreux voyages avec elle en Pologne, Inde, Maroc, Jérusalem, ... Elle écrit des courts et longs métrages pour le cinéma. J’ai écrit mon premier livre en l’an 2000. Et quand je commence, je ne sais jamais où je vais m’arrêter. J’ai toujours eu le goût d’écrire et, secrètement, le désir d’écrire, mais j’appartiens à cette génération de femmes qui se devaient d’abord à leur famille sinon à leur métier. Les avantages d’une vocation tardive sont vite devenus évidents : je disposais de plus de temps et j’avais probablement plus à dire qu’à 20 ans », explique Josée.
Son premier roman « L’Année zéro » était un message à passer « dicté en partie par les engagements de vie de ma fille », indique-t-elle. Son deuxième, « Mon Petit Curé » s’appuie sur d’anciens documents familiaux. Dans son troisième roman « Le Rêve Ombilical », elle s’est adonnée au jeu des mots. Et elle a reçu en 2007, le prix du Mérite culturel de la Ville de Visé pour ces trois premiers romans.
Dans son quatrième roman « Sale Daddy », elle a évoqué des souvenirs d’enfance qu’elle a dû adapter. Son cinquième livre « Le Signe » va plus loin que son combat contre le cancer et envisage la rechute et sa propre mort ! Son sixième livre « Josse et autres souvenirs détournés » est un recueil de nouvelles, des histoires qui lui sont arrivées et qui auraient pu lui arriver. Dans son septième ouvrage « Sur les sentiers », Josée s’est tournée vers la poésie découverte dans des ateliers proposés par l’artiste Olivier Petit.
Puis la crise sanitaire est arrivée. « J’ai décidé de faire front à ma manière en continuant envers et contre tout à écrire. A aucun moment, je n’ai eu envie de rendre les armes malgré mon âge. Au contraire ! C’est dans cet état d’esprit presque guerrier qu’est né mon huitième recueil « Sur les chemins », 66 impressions sur la marge du temps et c’est ma fille qui a fait les photos », précise Josée. Un ouvrage paru aux éditions l’Harmattan dans la collection « Les Impliqués ». A découvrir dans le réseau des bibliothèques de Visé et à « L’Oiseua Lire » à Visé.
Et Josée Viellevoye travaille déjà sur son chantier suivant sur les lames du Tarot. « Pas dans le sens divinatoire. Je regarde une carte et j’écris ce qu’elle m’inspire et ce que cela représente aujourd’hui. Il y a 21 lames et une artiste liégeoise, Laura Baudoux, réalise les illustrations..
Une présentation à la presse dans l’espace convivial « La Grange d’Isabelle & Vincent « à Richelle.