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  • SAINT-NICOLAS EST VISETOIS DEPUIS PLUS DE 900 ANS

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    © P. Neufcour

    Eh oui, Saint-Nicolas est visétois depuis le 12es. Le culte du saint Nicola de Myre ou Nicolas de Bari, communément connu sous le nom de saint Nicolas, est né à Patare en Lycie (actuelle Turquie) vers 270 et mort à Myre (Turquie actuelle) en 343.

    `Le culte du saint arriva dans nos régions au 12e s. et Visé fut une des premières cités à avoir une chapelle et un hôpital lui dédiés. Un peu d’explications : dans l’actuelle rue des Récollets , dans sa partie nord proche de la rue de la Chinstrée, côté Meuse, se dressa au moins dès le milieu du 13E s. un hôpital Saint-Nicolas. Cet établissement d’assistance publique était destiné aux pauvres et aux voyageurs. Donc, nullement comme on l’entend maintenant, un établissement de soins et de santé. L’établissement comprenait à ce moment une cour (ferme) et une chapelle. Dénommé « Communs pauvres », l’établissement tiendra lieu d’assistance publique jusqu’en 1737 et fut remplacé par le couvent des Récollets. Ces moines franciscains réformateurs tinrent pendant quelques dizaines d’année un collège. Vendu comme bien national, ce lieu devint la première sucrerie de notre province à l’époque française (à l’époque, c’était le département de l’OURTE – sans h)

    Pourquoi les établissements dédiés à Saint-Nicolas sont-ils proches des fleuves comme on le voit à Liège, à Visé ou encore à Maastricht ?

    En effet, Saint-Nicolas est devenu le patron et le protecteur des pêcheurs et des bateliers. En plus, comme on sait que Visé, devenu bonne ville de la Principauté en 1406, comprenait 3 corporations principales (en Principauté de Liège, on disait Bons Métiers) dont la plus tournée vers l’étranger était celle des Naiveurs, commerçants par bateau qui oeuvraient tant vers l’aval (la Hollande) que vers l’amont (Liège, Namur). Les deux autres étaient les vignerons et les cherwiers (agriculteurs). Il est donc normal que Saint-Nicolas soit spécialement vénéré dans notre ville mosane ;

    Saint-Nicolas, patron des enfants. John Knaepen signale aussi que c’est par bateau que les cadeaux et les produits de commerce arrivaient. Sa légende d’avoir ressuscité des enfants pris dans un saloir vient bien après et explique que dans nos régions (Nord de la France, Belgique, Pays-bas), il soit si populaire, auprès des enfants. Merci Saint-Nicolas pour tous les cadeaux que tu nous offres, nous les enfants sages !!

    Pour la SRAHV, Jean-Pierre Lensen

  • Les Collégiales, fer de lance de la Principauté de Liège. Un patrimoine exceptionnel reviendra à Visé

            

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    Trois journées d’étude à la mi-novembre ont réuni dans la salle académique de l’université de Liège 25 chercheurs de diverses universités, de Liège bien entendu mais aussi de Bruxelles, de Louvain, de Leuven, de Namur mais aussi des universités étrangères comme Bonn, Göttingen, ou de Rhénanie ou de Bourgogne, sans oublier l’aide des archéologues et chercheurs de l’agence wallonne du Patrimoine et de conservateurs.

    Heureusement, beaucoup de domaines sont encore à éclaircir. Des collégiales n’existent plus comme celle dédiée à St-Pierre ou de Notre-Dame aux fonts, blottie contre la magnifique cathédrale Saint-Lambert (qui hébergea les célèbres fonts baptismaux actuellement à la collégiale St Barthélémy). Une autre collégiale a été glorifiée en devenant au 19e s. le siège de l’évêque de Liège : la Cathédrale Saint-Paul. Une autre très bien étudiée au niveau de l’évolution de sa construction est Saint-Jean (aurait-elle abrité les restes du premier prince évêque, Notger ?) ; Beaucoup ont été rémaniées en style gothique comme St-Paul, Ste-Croix, St Denis ou Saint-Martin dont les travaux viennent d’être relancés. Un autre aspect très important avant 1794 est l’économie de ces collégiales et des chanoines qui en constituaient les maîtres. Leurs revenus provenaient des nombreux terrains leur appartenaient comme au nord de Visé, propriétés de la Collégiale Ste Croix. Les abbayes urbaines comme St-Jacques ( à Glons par ex.) ou rurales comme Val-Dieu (Warsage, Haccourt, Visé, Saint-Remy…..) avaient aussi de nombreuses propriétés louées à des tenanciers. L’évocation de collégiales étrangères a permis des parallèles tant architecturaux qu’historiques : Besançon, Utrecht, Aachen, Cambrai. Un intérêt primordial est la relation entre archives et archéologie du bâti comme à Saint-Paul. Enfin, les restaurations des collégiales liégeoises (surtout au 19e s.) ont suscité maints commentaires en expliquant non sans humour, le nombre impressionnant de partenaires (Etat, Province, Commune, Diocèse, Fabrique d’Eglise et la commission des Monuments et sites…..) à mettre d’accord.

    La plupart des Collégiales liégeoises étaient gérées avant l’occupation française, par un chapitre de chanoines et étaient généralement jouxtées de petites églises paroissiales. Celles-ci le plus souvent disparurent et la paroisse trouva refuge dans ces anciennes collégiales, sans chanoines alors.

    Le colloque analysa surtout le patrimoine immobilier (nouveautés et datation) et beaucoup moins le patrimoine mobilier. A Visé, l’ancienne collégiale dédiée à saint Hadelin (ses chanoines ont dû fuir l’arrivée des révolutionnaires françaises peu après 1790) recelait maints chefs d’œuvres dont beaucoup partirent dans les flammes le 10 août 1914 (comme une chaire de vérité en bois, une statue de saint-Hadelin….). Les œuvres conservées sont donc des miraculées comme le buste de Hadelin (15e-17es),financé par le chanoine Jean de Blocquerie ou encore le lutrin pélican, cadeau d’un autre chanoine. Sans oublier, la châsse de saint Hadelin de Celles dont le départ pour Liège fut financé par le Prince-Evêque, puis l’année suivante (1338) pour la villette de Visé. La confrérie Notre-Dame de Lorette et Saint-Hadelin a même fait des « fouilles » dans les caves de l’église et stupeur, furent trouvés plusieurs éléments d’un dais de procession (mobilier qui permet, grâce à des brancards, de hisser et de protéger une statue, ici en l’occurrence celle de Notre-Dame de Lorette de Visé). L’intérêt est que la magnificence des montants et la corbeille de fruits (en bois) de style rococo surmontant ce dais permettent de dater ce mobilier de procession du milieu du 18e s. Grace à l’appui de la fondation Roi Baudouin (et le fonds David-Constant) sensible à la qualité esthétique et patrimoniale de ce chef d’œuvre et au choix de la restauratrice (Mme Cession), un fort subside fut octroyé à la confrérie. Ces travaux de restaurations sont en passe d’être terminés.

    (Photo du dais quasi terminé)

    Pour la confrérie N.D. de Lorette et St-Hadelin : J.P.Lensen