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Coup de théâtre: la Clinique André Renard «contrainte» de rouvrir ses Urgences

 

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Belga
 

Jeudi, en début d’après-midi, la clinique André Renard, a pris la décision de fermer ses urgences. La raison de cette fermeture, la situation du personnel à bout de souffle. Un acte qui faisait craindre aux autres hôpitaux de la région, et en particulier la clinique Notre-Dame de Hermalle, une surcharge de travail. Une pression sur les autres établissements qui aura finalement été de courte durée puisque dès ce samedi les Urgences seront à nouveau accessibles.

Menace de sanctions

En effet, cette action était initialement prévue pour durer quatre jours, mais le service se voit finalement contraint de rouvrir ce samedi. Une décision forcée qui fait suite à un courrier adressé à la clinique par l’inspecteur d’hygiène dans lequel il ordonnait la réouverture des Urgences « sous peine de dresser un procès-verbal de constat d’infraction menaçant d’entraîner des sanctions pénales : des peines d’amendes et/ou d’emprisonnement à l’encontre de la direction générale, de la direction médicale, de la direction nursing et de l’infirmier en chef des urgences », a indiqué la Clinique André Renard par voie de communiqué.

En prenant la décision lourde de fermer les urgences, la Clinique André Renard espérait faire en quelque sorte bouger les choses et montrer que son personnel ne pouvait plus assumer la charge de travail. « Le personnel soignant n’en peut plus physiquement et moralement », explique Thierry Lemineur, directeur médical et médecin-chef des soins intensifs. « Il essaye de continuer à donner le meilleur de lui-même. Mais chez nous, nous sommes remplis tant au niveau des hospitalisations que des soins intensifs dont 7 des 8 lits sont occupés. Et nous ne parvenons pas à faire diminuer la pression, avec le risque de ne plus offrir le niveau de soin que les patients méritent. »

En fermant les urgences, cela permettait d’éviter de potentielles nouvelles hospitalisations, ainsi que la saturation complète. Thierry Lemineur espérait également secouer le cocotier et faire comprendre au Fédéral qu’il faut réagir. « Tous les hôpitaux du pays sont dans le même cas que nous », indique-t-il.

« Contraints de plier à ces menaces, nous déplorons que notre appel à l’aide n’ait engendré en retour que des menaces, sanctions et mesures stériles. La réouverture de nos urgences entraînera inévitablement une fermeture d’unités de soins et/ou de lits, privant ainsi d’autres patients, d’autres malades de soins appropriés. En nous imposant cette réouverture, on obtient donc l’effet inverse de l’intérêt prétendument défendu : on ne résout rien… on déplace un problème ailleurs ! », clôture la Clinique.

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