Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journée tragique pour Charles le Hardi ce 5 janvier 1477

3F4C628B-8320-48EA-A289-824342673AC2.jpeg

 

Qu’allait-il donc faire dans cette galère, aurait-pu dire Molière (dont on fêtera bientôt les 400 ans de sa naissance) pour être retrouvé mort le crâne fendu et nu, une joue rongée par les loups, au siège de Nancy.

Je vous le présente Charles le Hardi plus connu chez nous comme Charles le Téméraire (né à Dijon en 1433) et 4ème duc de Bourgogne de la maison des Valois. Son règne comme duc de Bourgogne ne sera pas très long. Il servit pendant longtemps son père, Philippe le Bon (né en 1396), qui mourut en 1467. Soit moins de dix ans de règne. Se considérant comme un souverain de plein droit, son règne est marqué par un affrontement constant avec son cousin le roi de France, Louis XI, qui revendique la suzeraineté sur une partie de ses terres, censée relever du royaume de France.

Dans le même temps, il se rapproche de l'empereur Frédéric III et du roi d'Angleterre Édouard IV d'York, dont il épouse la sœur. Comme son père avant lui, il est l'un des princes les plus puissants de la chrétienté, grâce notamment à la richesse de ses territoires et au prestige de sa cour. Voulut-il faire renaître l’ancienne Lotharingie en réunissant le nord (Flandre, Brabant,Namur…..) au sud (Bourgogne) par l’annexion de la Haute-Alsace et de la Lorraine. Mais une coalition des Lorrains, Alsaciens et des redoutables confédérés Suisses s’y opposa fermement. Et entre les deux territoires une principauté épiscopale soit disant neutre, Liège, qui n’eut de cesse de protéger son indépendance.

La révolte liégeoise suscitée par le roi de France Louis XI fut réprimée dans une extrême violence avec le baroud d’honneur des 600 Franchimontois.(28 octobre 1468) suivi de la destruction des hauts-fourneaux theutois et de l’incendie de la Cité Ardente. Le perron liégeois fut même « déporté » à Bruges.

ET VISE DANS CE CONTEXTE

En août 1466, les troupes saccagèrent Dinant et la Meuse fut rougie du sang de plusieurs centaines victimes, jetées ligotées deux par deux. D’autres bonnes villes principautaires furent aussi prises d’assaut. La petite ville de Visé eut à souffrir des déprédations des troupes bourguignonnes en décembre 1467. Nous pensons que les Visétois l’avaient un peu cherché. N’avaient-ils pas fait une incursion chez nos voisins à Bombaye, et mis le feu à l’église abritant alors les habitants qui s’y étaient réfugiés. Le seul problème était que les Bombayens ressortaient des territoires bourguignons. La vengeance fut terrible : Visé, quoique défendu par quelques arbalétriers ne put guère faire face à Guy de Brimeu, lieutenant du tout nouveau duc. Incendie, destructions des remparts e.a bget rapines. Les braves chanoines de la collégiale ne purent s’opposer à la prise d’un butin hors prix, la châsse de St-Hadelin déposée au château d’Argenteau. Mais ce Guy de Brimeu (1433), seigneur d’Humbercourt n’eut pas une fin des plus honorables car en 1477, les Gantois le jugèrent avec d’autres membres du conseil de Bourgogne pour trahison et il fut décapité en avril malgré les supplications de l’héritière, Marie de Bourgogne (1457-1492). Le salut de cette jeune dame vint de son mariage en août de la même année avec l’archiduc Maximilien d’Autriche, première étape de la rivalité centenaire entre la France et les Habsbourg. Un règne de 5 ans.

L’historien visétois John Knaepen résuma assez bien la situation d’alors dans son livre : les Années terribles. Une autre chercheuse Geneviève Xhayet (ULiège) s’est penché dans son T.F.E.sur le rôle de Guy de Brimeu et a livré un article paru dans les Nouvelles Notices Visétoisés.

Pour le MAHVI, J.P.Lensen (5/1/2022)

Les commentaires sont fermés.