Le but est de dénoncer le projet pilote du gouvernement fédéral qui imposera aux communes de prendre des photos d’identité dans le cadre de la lutte contre l’usurpation d’identité. Les associations sectorielles craignent, à terme, une fermeture de la moitié des photographes réalisant ce type de clichés.
Les distributeurs de cabines photographiques Prontophot Belgium et APS se joignent au slogan « Les photos d’identité, c’est NOTRE travail. Touchez pas à notre gagne-pain ! », en plus des associations de photographes professionnels telles que VZW Studio et Beroepsfotografen.be en Flandre, ainsi que l’Union professionnelle des photographes francophones. La campagne est également soutenue par l’organisation patronale flamande Unizo.
Le secteur de la photographie avait déjà tiré la sonnette d’alarme en février, adressant notamment une lettre ouverte aux médias et aux ministres compétents. Après une première réunion en février avec les cabinets d’Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur, de Sophie Wilmès, ministre des Affaires étrangères et de David Clarinval, ministre des Indépendants, les associations déplorent une « communication au point mort ».
« Quand nous avons découvert que le déploiement du projet pilote se poursuivait en coulisses, nous avons tiré la sonnette d’alarme », explique Denis Duvivier, représentant du secteur. « Ce n’est vraiment pas ce qu’on appelle un dialogue franc. Il est clair comme de l’eau de roche que les cabinets Verlinden, Clarinval et Wilmès ne s’intéressent absolument pas à notre plan alternatif et à l’impact désastreux du live enrollment sur notre secteur. »
Dans l’attente d’une nouvelle réunion avec les cabinets ministériels, prévue le 21 avril, les représentants du secteur appellent les autorités à « suspendre momentanément le projet », le temps des négociations.
Selon les associations, un quart des revenus du secteur provient de la photographie d’identité.