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  • Visite guidée du musée de la Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers visétois

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    Samedi 26 novembre à 14h00 : Visite guidée du musée de la Compagnie Royale des Anciens Arbalétriers visétois par son conservateur Xavier Hannecart,

    secondé par Jean-Pol Nihon et Claude Fluchard

    Le musée de la compagnie royale des Anciens Arbalétriers visétois est situé rue Haute 46. Il comporte de nombreuses pièces et documents illustrant l’histoire de cette antique institution. En parcourant la collection d’arbalètes, probablement la plus complète d’Europe, vous découvrirez des arbalètes de guerre (à moufle) datant des 15e et 16e siècles. Des arbalètes à cranequin recouvertes d’ivoire ciselé qui remontent à la même époque. Parmi ces dernières épinglons la « Duc d’Albe » et la « Marguerite ». La première a été offerte aux Arbalétriers par l’ancien gouverneur des Pays-Bas espagnols.

    La seconde par Marguerite de Valois (17e et 19e  siècles) à crosse (20e  siècle) et bien d’autres armes plus remarquables les unes que les autres. La collection s’est enrichie récemment d’arbalètes saxonnes, asiatiques et africaines ainsi que de balestrins.

    La visite dure environ 1h30. Le tarif est de 5€ pour les membres ; 6€ pour les non membres.

  • LA GRANDE AVENTURE DE LA NOURRITURE

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    La sucrerie Carlier établie dans le couvent des Récollets à Visé (D.R)

     

    Depuis le néolithique (chez nous il y a 7500 ans), l’alimentation a toujours joué un rôle moteur dans l’histoire des sociétés humaines . De l’invention de l’agriculture à l’industrie agro-alimentaire, en passant par la course aux épices et la culture du vin, la révolution dans les assiettes et les verres est passée par la mondialisation.

    Une petite chronologie de nos principaux aliments européens est intéressante : le 16e s voit arriver chez nous le chocolat, la tomate ou les pommes de terre. Au siècle classique c’est le café et le thé qui abreuvent nos tasses ; en 1810, on invente la boite de conserve, en 1869 le ketchup (Heinz) et en 1886 une boisson dite pharmaceutique, le coca cola est mise sur le marché. La guerre 14-18 permet l’introduction, grâce aux troupes maghrébines, du couscous.

    Evoquons la pomme de terre, d’abord aliment pour les animaux, il fallut psychologiquement du temps pour la considérer comme un aliment pour l’homme et la mettre aux menus des grands restaurants (voir le film Délicieux) et maintenant on a les chips, les frites surgelées ou encore les purées en sachet. Mondialisation ou américanisation ! Oui mais les deux guerres ont décidément modifié les comportements : après avoir reçu hamburger et coca, d’autres spécialités ont inondé certains marchés : le curry au Japon, le chicken tikka en Angleterre et le couscous en France. Mais soyons fier que des produits belges se développent e.a. en Extrème Orient : le chocolat, les frites, les endives.

    Côté boissons, on pense de suite à la bière et au vin. Nos ancêtres les Gaulois buvaient de l’hydromel, les Romains implantèrent la vigne chez nous jusqu’à restreindre cette culture qui faisait concurrence à leurs vignobles italiens. On sait qu’on développa la bière au Moyen-Age la préférant à l’eau pas toujours potable (les moines en furent des promoteurs). La vigne connut un reflux dans nos régions suite au petit hiver climatique (17e-19e s.). Le réchauffement du climat qui s’accélère depuis les années 1990 permet le développement des vignobles et nos vins belges (près de chez nous, vignobles à Heure-le-Romain, Aubin, Dalhem, Teuven……) peuvent rivaliser avec pugnacité avec d’autres vins. La bière a vu des petites entreprises se développer mondialement, pensons à la firme Piedboeuf qui, de fournisseur de cuves à brasser au 19e s. fait partie du plus grand groupe mondial brassicole (AB-Inbev). Côté épices, l’Orient a vu le berceau de celles-ci même si la culture du safran est lancée depuis peu chez nous. Terminons par le dessert avec le sucre : à base de miel, puis sucre de canne dans les Antilles puis ailleurs. Le blocus des côtes européennes par Napoléon nécessita de trouver une autre source sucrée : ce fut la betterave sucrière dont on n’est pas peu fier à Visé d’avoir eu la première raperie de sucre du département de l’Ourte (future province de Liège). Celle-ci établie dans le couvent des Récollets de Visé au début du 19es. fut remplacée quelques décennies plus tard par l’immense sucrerie Carlier dans les même bâtiment.

    Pour en savoir plus, se plonger dans la revue Histoire& Civilisations,n°89 de décembre 2022 sur le thème de « MANGER LES REVOLUTIONS DE LA NOURRITURE DEPUIS LE NEOLITHIQUE »

    J.P.Lensen