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On a dansé dans la bonne ville de Visé

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ON A DANSE DANS LA BONNE VILLE DE VISE DES QU’ON A SU CE QUI S’EST PASSE LE 5 janvier

Les infos au 15e siècle prenaient la cadence du cheval. Que s’est-il donc passé ce 5 janvier 1477 ?

Au siège de Nancy, Charles le Hardi plus connu sous le nom de Charles le Téméraire (1433-1477) mourait abandonné de tous et on dit même que des loups s’en prirent à son cadavre. Ce n’est que beaucoup plus tard que l’on découvrit le duc de Bourgogne dans cet état. Il n’aura donc pas réussi à unir Flandre et Bourgogne. Il y avait cette sacrée principauté de Liège qui coupait ce territoire si difficilement rassemblé par ses aïeux. Mis assez vite au diapason du pouvoir par son père, Philippe le Bon (1396-1467), Charles ne régna personnellement que 10 ans. Dans ce souci de faire la Grande Bourgogne, il fut barré par les milices suisses qu’il ne réussit jamais à mater.

Pourquoi donc fit-on la fête dans les chaumières visétoises ? Son lieutenant Guy de Brimeu, seigneur d’Humbercourt à la demande de son supérieur, le duc de Bourgogne mit le feu à la ville de Visé en décembre 1467. Peu avant, c’étaient les bourgeois de Dinant qui subissaient son opprobre et puis après la révolte des Liégeois en 1468 et le coup de main raté des « 600 Franchimontois », ce fut la ville de Liège qui fut mise à sac. En décembre 1467, la châsse de St Hadelin fut même prise en otage au château d’Argenteau, possession du duc. On peut se demander pourquoi les Visétois furent ainsi punis ? Quelques excités de notre ville avaient attaqué Bombaye, territoire ducal et mis le feu à l’église où les braves villageois s’étaient réfugiés.

Dès la nouvelle de sa mort connue, Louis XI, le roi de France, éternel adversaire de Charles s’empara rapidement de la Bourgogne. L’héritière du duc, la frêle Marie de Bourgogne était désemparée. La preuve, c’est qu’elle ne put rien contre la condamnation du lieutenant de son père, trois mois après.

« Le seigneur d’Humbercourt a trouvé une fin violente. Brisé par la torture, il fut décapité le jeudi saint, 3 avril 1477, à Gand en même temps que Guillaume Hugonet, le chancelier du feu duc Charles. Voici comment Pieter Treckpoel, curé de Beek près de Maastricht et contemporain, raconte cet événement : « Dans la même année, dans la semaine sainte, fut mis à mort et décapité le rusé et orgueilleux fourbe Humbercourt à cause de ses voleries et de sa cupidité. Car c’était lui qui dirigeait les impositions sur les pauvres gens du pays, causant ainsi grand malheur ; et tout ce que l’on recevait passait par ses mains, et l’on dit qu’il en a volé comme faisait Judas le traître. ».

Une chercheuse liégeoise Geneviève Xhayet qui en avait fait son TFE vint parler de ce triste sire à la tribune de la SR.A.H.V. N’avait-il pas exigé des chanoines de Saint-Hadelin d’avoir une relique pour récupérer le précieux reliquaire ?

J.P.Lensen

 

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